#80 : Bailey Howell

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Bailey_Howell

BAILEY HOWELL

12 ans de carrière dont 10 de qualité.
6 fois All-Star.
Parmi les 10 meilleurs joueurs de la NBA en 1963.
Pic de forme de 4 ans en saison régulière : 22 points, 12 rebonds et 2 passes décisives de moyenne.
Titulaire dans deux équipes championnes (Boston Celtics, 1968 et 1969).

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Côté pile :

Bailey Howell était le Bobby Dandridge des années 60, et il a largement aidé les Celtics à remporter deux titres en 1968 et 1969. Pour avoir une idée du joueur qu’il était, relisez le portait de Dandridge : leurs profils sont presque similaires. Howell était le joueur le plus complet de son époque, celui qui faisait le sale boulot et que tout le monde rêve d’avoir sur un terrain. Des qualités que les spectateurs et les médias ne voient malheureusement pas.

Côté face :

Ceci dit, vous en entendez souvent parler, vous, de Bailey Howell ? Probablement pas. S’il est classé à cette place, c’est parce qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur lui. Comme Dandridge, c’est une légende oubliée, et le fait qu’il ait probablement été le joueur le plus laid des années 60 n’a pas aidé. On se demandait s’il n’avait pas des boulons dans la nuque. La seule raison pour laquelle il passe Dandridge au classement est parce que contrairement à lui, il est au Hall of Fame. Même s’il a fallu attendre vingt-sept ans pour qu’il y entre. Le Hall of Fame du Basket-ball, c’est nul.

#81 : Bobby Dandridge

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Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Bob_Dandridge

BOBBY DANDRIDGE

13 ans de carrière dont 9 de qualité.
4 fois All-Star.
Parmi les 10 meilleurs joueurs de la NBA en 1979.
Pic de forme de 5 ans en saison régulière : 20 points, 7 rebonds et 3 passes décisives de moyenne.
Pic de forme de 2 ans en play-offs : 22 points, 7 rebonds et 5 passes décisives de moyenne (38 matchs).
Deuxième meilleur joueur d’une équipe championne (Washington Bullets, 1978), de deux équipes vice-championnes (Milwaukee Bucks, 1974, Washington Bullets, 1979), et troisième meilleur joueur d’une équipe championne (Milwaukee Bucks, 1971).
Moyenne en play-offs : 21 points, 8 rebonds et 4 passes décisives (98 matchs).

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Côté pile :

Bobby Dandridge était un ailier dont le jeu faisait oublier la taille et qui n’avait aucun défaut. En 1979, il a eu droit au compliment suivant dans Sports Illustrated : « Dandridge est tout simplement (et, depuis quelques années, tous les joueurs le savent) le joueur le plus complet à son poste. » Dandridge était un croisement entre Caron Butler et Robert Horry : il faisait tous les petits travaux ingrats, jouait alternativement à trois postes, défendait tous les types d’ailier (on parle encore de la fois où il a surclassé Julius Erving au cours des play-offs de 1978) et rentrait régulièrement des paniers monstrueux (comme le tir gagnant malgré une prise à trois dans le Match 7 de la série de 1979 contre les Spurs, qui eut lieu après qu’on l’eut chargé de défendre sur George Gervin, qui montait de plus en plus en régime ; et il a littéralement étouffé « Ice » durant les dernières minutes).

Dandridge était sans conteste le quatrième meilleur ailier des années 70 derrière Erving, Rick Barry et John Havlicek, ainsi qu’une légende de son université (une université entièrement afro-américaine qui réussissait extrêmement bien chez les pros). Le regretté Ralph Wiley a écrit que Hayes et Unseld étaient les joueurs que l’on désigne généralement comme responsables du titre de Washington en 1978, mais que « c’était le jeu poli de Sweet Bobby D. dont les vrais aficionados se rappellent », le comparant à un « soliste de jazz taciturne à la barbe et aux cheveux grisonnants » et ajoutant que Bobby D. « et son jeu poli était à ranger auprès des Sam Jones, Dave Bing, Lou Hudson, Jerry West et Joe Dumars. »

Côté face :

Alors, pourquoi Dandridge n’est-il classé qu’à la 81ème place ? Parce qu’il n’a jamais été le meilleur joueur de son équipe et qu’avec la concurrence qui se bouscule, être l’un des meilleurs role players de l’histoire de la NBA est insuffisant pour le mettre plus haut. Dommage, tout de même. Dandridge mérite mieux que son statut de légende oubliée des années 70. Il n’est toujours pas entré au Hall of Fame, alors qu’il le mérite cent fois. Quelle tristesse.

#82 : Dave Bing

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Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Dave_Bing

DAVE BING

12 ans de carrière dont 8 de qualité.
7 fois All-Star.
« Rookie de l’Année » en 1967.
Parmi les 5 meilleurs joueurs de la NBA en 1968 et 1971, top 10 en 1974.
Pic de forme de 4 ans en saison régulière : 25 points, 5 rebonds et 6 passes décisives de moyenne.
Un titre de meilleur marqueur de la saison.

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Côté pile :

Les qualités de Bing : il a été sélectionné parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA en 1996, a aligné des chiffres impressionnants au cours de son pic offensif (de 1967 à 1973) et a été sélectionné deux fois dans le premier cinq majeur de la NBA. En plus de cela, Bing avait une bonne hygiène de vie, d’excellentes relations avec les médias et était très impliqué dans des actions caritatives. Après sa retraite, il est devenu l’un des hommes d’affaires Noirs les plus importants du pays, a fondé l’Association des Joueurs Retraités de la NBA et la ville de Détroit lui a décerné son trophée « Humanitarian of the Year » en 1985.

Au cours de sa carrière, Bing a aussi été touché par des problèmes de vue, au point de devenir aveugle d’un œil. Le fait d’avoir réussi à faire une carrière complète et brillante malgré cette défaillance force l’admiration. Spike Lee affirme dans son mémoire consacré à la NBA que Bing calculait l’élan à prendre sur ses tirs en suspension non pas en regardant le panier, mais vers le sol pour regarder sa position sur le terrain parce qu’il ne pouvait pas voir le cercle. Ça paraît plus farfelu que la fin de He Got Game.

Côté pile :

Ceci dit, il y a quand même beaucoup de réserves à émettre concernant Bing. D’abord, il a profité du bond des statistiques à la période de l’ABA et de l’expansion pour gonfler ses chiffres au cours de son pic offensif. Ses deux sélections dans le premier cinq majeur de la NBA sont largement en sa faveur, mais elles sont discutables dans les deux cas : en 1968, Bing s’est retrouvé là parce que Jerry West avait raté 31 matchs ; en 1971, Bing a été choisi à la place de Walt Frazier qui, en plus d’être le meilleur arrière défensif de la ligue, avait aligné une moyenne de 21 points, 7 rebonds et 7 passes décisives de moyenne au sein d’une équipe des Knicks à 52 victoires. Entre un Bing au sommet de son art (évoluant dans une équipe cinquième tête de série à l’Ouest) et Clyde au sommet de son art (évoluant dans une équipe tête de série numéro un à l’Est), les électeurs ont choisi Bing. Absurde.

Et pourquoi Bing fait-il partie des 50 meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA choisis en 1996, contrairement à Bernard King, Jerry Lucas, Alex English ou Tommy Heinsohn ? L’explication est simple : parce qu’il était sympathique. Si un joueur est aimé et respecté en tant que personne par les joueurs et les médias, son talent véritable correspond rarement à la façon dont il est évalué. Bing a eu pour équipiers des joueurs comme Dave DeBusschere et Bob Lanier, et n’est arrivé qu’une seule fois en play-offs. Après sa huitième saison (19,0 points et 7,7 passes décisives par match en 1975), Detroit l’a échangé à Washington avec un futur choix de premier tour contre Kevin Porter. Sérieusement ? Kevin Porter ?

Quelle était la vraie valeur de Bing ? Bing était-il seulement meilleur que « Sweet Lou » Hudson ? Ils ont tous deux atteint leur pic de forme entre 1967 et 1976, et ont terminé avec des statistiques en carrière similaires (20 points, 4 rebonds et 3 passes décisives par match à 49 % de réussite au tir pour Hudson ; 20 points, 4 rebonds et 6 passes décisives par match à 44 % de réussite au tir pour Bing), mais Hudson a joué sept années consécutives au sein d’une équipe parvenue en play-offs (de 1967 à 1973) et Bing n’est arrivé en play-offs qu’une seule fois dans le même temps. Lequel était le plus efficace ? Je ne peux pas vous le dire parce que je n’y étais pas. Je sais juste que Bing n’aurait pas dû faire partie du top cinquante. Et c’est la raison pour laquelle ici, il n’est que 82ème.

#83 : Vince Carter

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Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Vince_Carter

VINCE CARTER

21 ans de carrière dont 9 de qualité, 8 fois All-Star.
Rookie de l’Année en 1999.
Parmi les 10 meilleurs joueurs de la NBA en 2001, top 15 en 2000.
Pic de forme de 3 ans en saison régulière : 26 points, 6 rebonds et 4 passes décisives de moyenne.
Dix saisons consécutives à plus de vingt points de moyenne.
Play-offs : 26 points, 7 rebonds et 6 passes décisives de moyenne (42 matchs).

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Côté pile :

Ceux qui ont vu évoluer Carter au temps de sa splendeur se souviennent sans doute de sa capacité à jouer comme une tornade. Son instant de gloire ? La fois où il a sauté par-dessus Frédéric Weis pour un dunk monstrueux aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Son héritage ? Sa performance au concours de dunks de 2001, qu’il a aussi bien écrasé que révolutionné. Sa meilleure performance en play-offs ? La spectaculaire épreuve de force de 2001 contre Allen Iverson, quand ils ont marqué tour à tour 50 points dans les Matchs 3 et 4 et que la série s’est terminée quand Vince a raté un trois points au buzzer lors du Match 7.

Pour une raison quelconque, Carter n’était jamais aussi bon que dans l’adversité. Elle faisait ressortir le meilleur de lui-même : il jouait avec passion et fierté, et enquillait même parfois quelques tirs gagnants. Vince était énormément respecté par ses pairs, pas pour ce qu’il donnait mais pour ses dons eux-mêmes. Les joueurs qu’il a côtoyés au cours des vingt dernières années pensaient tous qu’il était capable de tout faire sur un terrain. À part s’impliquer de façon durable.

Côté face :

Parce que le problème de Carter – et la raison pour laquelle il est scotché à cette misérable 83ème place au classement – est bien celui-là. Sa carrière est terriblement frustrante pour tout un tas de raisons. Carter est le joueur hyper-talentueux de sa génération qui aurait dû être meilleur. Une star douée offensivement, mais incapable de défendre. Il jouait la comédie sur chaque collision et exagérait ses blessures comme personne auparavant ; à chaque fois, on aurait cru qu’on venait de lui tirer dessus. Aucun autre joueur dans l’histoire de la NBA n’aura autant entendu les fans lui crier : « Debout, chochotte ! ». Aucun.

Revenons un peu sur les points précédents. Carter pouvait jouer comme une tornade, mais seulement quand il le voulait ;  il ne pouvait être inspiré que par des fans qui le détestaient cordialement (un épitaphe parfait pour sa carrière). Quand il jouait à fond, cela se remarquait, ce qui indique systématiquement pour un joueur qu’il n’a pas atteint son potentiel. Le dunk sur Fred Weis ? Lorsque le point culminant de la carrière d’un joueur implique Fred Weis, franchement, croyez-vous que cela signifie quelque chose ? Le concours de dunks ? Quel intérêt d’être meilleur au concours de dunks qu’en play-offs ? Avec son équipe, Carter n’a jamais passé le deuxième tour ; ce n’est sûrement pas une coïncidence. (Plus étrange encore, son cousin Tracy McGrady n’a jamais dépassé le premier tour.) Sa performance contre les Sixers ? Juste avant le Match 7, Vince a affrété un avion pour assister en personne à sa remise de diplôme à l’Université de Caroline du Nord avant de retourner à Philadelphie, ce qui a fait grand bruit. Cette anecdote résume parfaitement Vince Carter : il passe avant son équipe. Et les Raptors ont perdu.

Mais peu importe. Voici le pire du pire. Pendant la saison 2005, un Vince désenchanté a arrêté de jouer de façon si hallucinante à Toronto (ce qui a fait plonger sa valeur d’échange pour des raisons qui demeurent obscures) que les Raptors ont été contraints d’accepter l’offre de New Jersey, qui proposait Alonzo Mourning (qui devait être racheté), Eric Williams, Aaron Williams et deux choix de loterie non tirés. En faisant cela, Toronto compromettait clairement son avenir en ne dégageant pas d’espace salarial et en n’obtenant en retour ni des jeunes de qualité, ni des choix quelconques (le directeur général Rob Babcock a été congédié peu de temps après). Mais ils en étaient à ce point-là. Rarement un athlète professionnel n’aura autant manqué de respect envers ses fans et à toute une ville. Voici un compte-rendu d’un match entre les Raptors et les Clippers quelques semaines avant le trade, durant lequel Vince avait joué n’importe comment :

Au cours du rituel d’avant-match consistant à se mettre en cercle et à sauter sur place, Chris Bosh a accidentellement heurté la tête de Vince, qui a fait trois grands pas en arrière pour s’assurer qu’il allait bien, avant de rejoindre le cercle avec un froncement de sourcils sarcastique. Il a marqué ses cinq premiers tirs en suspension, s’est cogné la main qu’il utilise pour tirer lors d’une collision avec Maggette, puis a passé le reste de la partie à la toucher, en l’examinant et en marmonnant… Mais, coïncidence ou non, il oubliait de le faire chaque fois qu’il mettait un panier. Quand il s’est mis en colère pour n’avoir pas eu le ballon avant un temps mort, il s’est rué vers le banc et a superbement ignoré la main tendue de Donyell Marshall. Et ainsi de suite.

Vince ne joue pas en défense, ne prend pas la peine de protéger les rebonds, tire à peu près à chaque fois qu’il reçoit la balle (23 tirs en 26 minutes contre les Clips) et évite les contacts quand il part vers le panier. Mais tout cela est secondaire. C’est son attitude qui affecte son équipe. Il fait clairement tout ce qu’il peut pour être échangé, en jouant juste assez bien pour que personne ne pense que le jeu l’indiffère, mais en faisant juste assez de comédie pour que tout le monde se rende compte qu’il n’est pas heureux. À un moment donné, je pensais sincèrement que Rafer Alston allait le frapper.

Trois mois plus tard, Vince est redevenu lui-même à New Jersey et a admis qu’il ne s’était pas donné à fond à Toronto (il l’a vraiment admis !), sans doute pour forcer un échange, ce qui est peut-être l’une des révélations les plus déprimantes de l’histoire récente du sport. On sait qu’il y avait un problème lorsque son ancien coéquipier Keon Clark a qualifié Vince de « surcoté » et a souligné que les Raptors de 2002 jouaient mieux sans lui (ce qui était vrai). Il y a une fin heureuse à cette histoire : chaque fois que Vince joue à Toronto, il se fait huer comme si Bernard Madoff revenait sonner la cloche de la Bourse de New York. Il se fait huer tout le match. Ça ne s’arrête jamais, même si aujourd’hui, les fans des Raptors l’ont un peu pardonné.

Tout ça pour dire que Vince Carter, malgré ses qualités, était tout, sauf une star du basket-ball respectueuse. Tu regretteras tout ça un jour, Vince. Tu verras.

#84 : Gail Goodrich

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Gail_Goodrich

GAIL GOODRICH

14 ans de carrière dont 8 de qualité.
5 fois All-Star.
Parmi les 5 meilleurs joueurs de la NBA en 1974.
Pic de forme de 3 ans en saison régulière : 25 points, 3 rebonds et 5 passes décisives de moyenne.
Pic de forme de 2 ans en play-offs : 25 points, 3 rebonds et 5 passes décisives de moyenne (27 matchs).
Une fois leader au nombre de lancers-francs tentés en une saison.
Troisième meilleur joueur d’une équipe championne (Los Angeles Lakers, 1972) et d’une équipe vice-championne (Los Angeles Lakers, 1973).
Laissé sans protection pour la draft d’expansion de 1968.

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Côté pile :

Meneur gaucher et rusé, Goodrich faisait partie des meilleurs arrières scoreurs de l’ère un peu folle durant laquelle l’ABA a côtoyé la NBA. Il avait un jeu au poste bas peu orthodoxe qui lui permettait de dominer dans la raquette les arrières de petite taille, et attaquait la jante comme un Manu Ginobili en plus dingue (il a tenté plus de 550 lancers-francs en une saison à quatre reprises). On mettra à son crédit deux faits d’armes principaux : il a été l’un des trois meilleurs joueurs d’une équipe des Lakers à 69 victoires, et il a littéralement écrasé Earl Monroe au cours des Finales de 1972. S’il fallait un jour monter une équipe des meilleurs gauchers de tous les temps, il passe tout juste Ginobili au poste d’arrière titulaire.

Côté face :

Historiquement parlant, Goodrich n’a jamais été vraiment pris au sérieux (peut-être parce que son nom ressemblait à celui d’une joueuse de golf). Au crépuscule de ses meilleurs années, il avait tout de même pris suffisamment de valeur pour que Utah abandonne des choix de premier tour en 1977 et 1979 et l’associe à Pete Maravich. Goodrich a joué 27 matchs, puis s’est blessé au genou et n’a jamais vraiment récupéré. Comme les Lakers ont obtenu Magic avec l’un des choix laissés par Utah, Goodrich est, en fin de compte, responsable de six titres des Lakers, ainsi que l’incroyable odyssée de Moses Malone (à lire en détail dans l’article suivant). Il y a eu plusieurs douzaines de contrats et de recrutements d’agents libres horribles dans l’histoire de la NBA, mais curieusement, aucune n’a surpassé celle consistant à laisser tomber Moses pour faire signer un Goodrich âgé et abandonner deux choix dont l’un d’eux permettra de choisir Magic.

Si Goodrich avait pu faire une carrière plus complète et avait été un meilleur défenseur, il aurait grimpé de plusieurs places au classement. Malheureusement, il n’a connu que cinq très bonnes années avec les Lakers (qui n’ont pas hésité à le laisser sans protection à la draft d’expansion de 1968, même s’ils lui ont rendu service, car c’est sous le maillot de Suns que Goodrich a réellement explosé) et on ne peut légitimement pas le mettre plus haut. C’est dommage. Mais c’est ainsi.