#74 : Joe Dumars

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

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JOE DUMARS

14 ans de carrière dont 7 de qualité.
6 fois All-Star.
MVP des Finales 1989.
Parmi les 10 meilleurs joueurs de la NBA en 1993, top 15 en 1990 et 1991.
Cinq fois dans le meilleur cinq défensif de la NBA.
Pic de forme de 4 ans en saison régulière : 21 points, 2 rebonds et 5 passes décisives de moyenne.
Deuxième meilleur joueur d’une équipe deux fois championne (Detroit Pistons, 1989 et 1990).

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Côté pile :

Choisi à une (trop) lointaine 18ème position à la draft de 1985, Dumars était le seul type bien de l’escadron des « Bad Boys » de Detroit, un magnifique joueur altruiste, respecté par ses adversaires, qui auraient tous adoré jouer avec lui. Il élevait son niveau de jeu quand il le fallait et pouvait être décisif dans les moments chauds. C’était aussi un grand défenseur ; en dehors de John Starks, personne n’a été aussi efficace pour marquer Michael Jordan. Au milieu des années 90, Dumars s’est également distingué par sa classe et son professionnalisme, à une époque où la NBA était aux prises avec de gros problèmes de comportement. Et après sa carrière, il est resté sous les projecteurs en construisant l’équipe de Detroit championne en 2004, avec toujours la même classe et en jouant avec les médias mieux que personne.

Côté face :

Ceci étant dit, Dumars n’a jamais été un joueur transcendant ou capable de porter une franchise. Il a été écarté de la « Dream Team » de 1992 et son titre de MVP des Finales de 1989 a été obtenu après un sweep en quatre matchs contre une équipe des Lakers vieillissante qui a perdu Magic Johnson et Byron Scott au milieu de la série. Durant les derniers instants de certains matchs de play-offs cruciaux (le Match 5 de la finale de 1990, par exemple), Dumars restait sur le banc, laissant sa place à Vinnie Johnson. Et lorsque le temps a fait son effet sur les Pistons après les play-offs de 1992, Dumars est devenu le joueur dominant d’une équipe qui a remporté les saisons suivantes 40, 20 et 28 matchs. Il est totalement impossible, selon ces critères, que quelqu’un puisse prouver que Dumars était meilleur que Sidney Moncrief ou Dennis Johnson. C’est probablement le moins bon des trois. Mais il mérite largement sa place dans ce classement.