Le Top 10 des scandales d’arbitrage en NBA

Regrets

Attention : ce top 10 ne prend pas en compte les actions contestables qui auraient pu à elles seules changer le cours d’un match. Ce top 10 se concentre les séries de matchs mal arbitrées dans leur ensemble, et qui ont clairement favorisé une équipe. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, celles-ci ne sont pas si nombreuses (si on sait faire preuve d’objectivité). Pour réfuter toute théorie du complot, on s’appuiera sur des faits clairs, qui amènent à penser que les matchs de la série ont été au mieux suspicieux, au pire arrangés. Et comme toute accusation mérite d’être défendue, on s’efforcera de trouver des arguments pour infirmer ce qui est soulevé.

*****

Hors-série :

Curieusement, il y avait très peu de litiges concernant l’arbitrage avant l’arrivée de David Stern au poste de commissionnaire. En 1978, la ligue avait l’occasion d’assister à une spectaculaire finale entre les Sixers et les Nuggets (David Thompson contre Erving), et en 1979, à une finale plus qu’intéressante entre les Spurs et les Suns (Davis et Westphal contre Gervin). Les quatre matchs de play-offs les plus importants étaient les suivants : Denver-Seattle, 1978 (à 2 victoires partout), Washington-Philadelphie, 1978 (à 3-2 pour les Bullets), Phoenix-Seattle, 1979 (à 3-2 pour Phoenix) et San Antonio-Washington, 1979 (à 3-2 pour les Spurs). Devinez quoi ? Les équipes les moins intéressantes ont gagné ces quatre matchs. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ça n’arrive plus du tout maintenant.


Bryant_Game7_2010

10. Los Angeles Lakers – Boston Celtics (Finales NBA 2008) / Boston Celtics – Los Angeles Lakers (Finales NBA 2010)

La partie civile : Dans ces deux finales opposant les mêmes équipes, on peut déceler des choses très curieuses. En 2008, lors du Match 2, les Lakers ont tiré dix lancers francs ; les Celtics en ont tiré trente-huit. Si on peut pardonner les arbitres sur certaines fautes, lorsqu’une équipe tire vingt-huit lancers francs de plus qu’une autre, c’est qu’il y a un problème quelque part. Et en 2010, lors du Match 7 décisif, Kobe Bryant, en grosse difficulté au tir, s’est rué vers le panier pour obtenir des fautes. Il les a toutes obtenues et a tiré quinze lancers francs ; l’ensemble des joueurs des Celtics en ont tiré dix-sept. Comme Bryant avait plus d’aura que toute l’équipe adverse, on peut croire que la ligue avait tout intérêt de la ligue à ce que les Lakers gagnent (surtout que Bryant n’avait encore jamais battu les Celtics en play-offs).

La défense : Tout cela reste quand même pure spéculation. En 2008, la ligue avait plutôt intérêt à ce que les Lakers gagnent le Match 2 (ils étaient menés 1-0) ; et en 2010, la blessure de Kendrick Perkins a permis à Bryant de pénétrer dans la raquette plus facilement, ce qui explique le nombre élevé de lancers francs qu’il a obtenus. En fin de compte, on ne peut pas vraiment dire que l’une des deux équipes a été favorisée : les arbitres ont simplement été mauvais. Ce sont des choses qui arrivent.


James_2014_Pacers

9. Miami Heat – Indiana Pacers (Finales de Conférence Est 2014)

La partie civile : Rien de scandaleux dans cette série… du moins jusqu’au Match 5. Le Heat menait 3 victoires à 1 et tout laissait penser qu’ils allaient se qualifier sans trop de problèmes. Mais Paul George a alors râlé en reprochant aux arbitres de siffler trop de fautes en faveur du Heat. Du coup, lors du Match 5, le meilleur joueur de Miami (LeBron James) s’est fait surveiller étroitement et n’a pas arrêté d’être sanctionné pour des fautes mineures, voire inexistantes. Il s’est fait siffler sa cinquième faute à vingt minutes de la fin, a dû limiter le reste de son temps de jeu et les Pacers ont gagné 93-90. Il faut croire que la ligue voulait un Match 7, ou au moins un Match 6. Et ce n’était pas le seul problème cette année-là : DeAndre Jordan et Chris Paul se sont eux aussi fait siffler des fautes complètement ridicules lors de la série contre le Thunder.

La défense : Bien que l’attitude de James en match à cette période était contestable (comme on le verra plus tard), il est clair que les arbitres se sont laissés influencer par les propos de George. Mais il avait parlé sous le coup de la frustration. Si Miami obtenait plus de fautes que les Pacers, c’était parce que leurs joueurs attaquaient le panier deux ou trois fois plus, ce qui expliquait la différence à ce niveau. Ceci dit, tout cela n’a pas porté tant que ça préjudice à Miami, qui a fini le boulot au Match 6. Disons qu’il s’agissait simplement d’un match mal arbitré.


O'NealVSBlazers

8. Portland Trail Blazers – Los Angeles Lakers (2000)

La partie civile : Cette série a été incroyable de bout en bout. Personne n’aurait misé un centime sur les Blazers contre des Lakers au sommet de leur art, qui comptaient dans leurs rangs les deux plus grandes stars de la NBA (O’Neal et Bryant). Après le quatrième match, les Lakers menaient 3-1 ; mais ils ont perdu les deux matchs suivants, et la victoire de Portland est devenue crédible. C’est là que l’arbitrage s’en est mêlé. Au Match 7, les Lakers ont tiré trente-sept lancers francs contre seulement seize pour les Lakers. Deux des trois meilleurs joueurs de Portland (Scottie Pippen et Arvydas Sabonis) ont été exclus pour six fautes, alors que leur rôle était primordial car ils avaient pour mission de couvrir Kobe et Shaq. Il est déjà assez suspect de voir une équipe tirer vingt-et-un lancers francs de plus que l’autre, mais quand douze de ces fautes se font au détriment des joueurs chargés de défendre sur les deux meilleurs adversaires, c’est vraiment plus que douteux (d’autant plus que Pippen a une moyenne en carrière inférieure à trois fautes par match). Avec Sabonis hors-jeu, les Blazers ont collé sur un O’Neal à son apogée le pauvre Brian Grant, un ailier fort de 2,06 m. Et ils ont perdu le match.

La défense : Même si les Blazers étaient défavorablement jugés par les arbitres, on ne va quand même pas pleurer sur leur sort. Ils avaient réussi à avoir quinze points d’avance au quatrième quart-temps et ils ont tout gâché. Ils ont raté quelques tirs, se sont crispés et l’entraîneur Mike Dunleavy a fait n’importe quoi avec un coaching totalement illogique. Aussi mauvais qu’aient été soient les arbitres, les Blazers se sont plantés. Ils ne méritaient ni de se qualifier, ni de remporter le titre. Point.


Yao

7. Houston Rockets – Dallas Mavericks (Finales de Conférence Ouest 2005)

La partie civile : Déjà suspicieux, ce match l’a été encore plus après les allégations de l’arbitre véreux Tim Donaghy, reconnu coupable d’avoir arrangé des matchs. Dallas a perdu les deux premiers matchs en accusant Yao Ming, le pivot vedette de Houston, de faire des écrans illégaux. Au troisième match, les arbitres ont commencé à siffler davantage de fautes contre Yao, limitant son temps de jeu. Et Dallas a remporté la série 4-3. D’après Donaghy, un arbitre aurait confié à l’entraîneur des Rockets, Jeff Van Gundy, qu’ils avaient reçu l’instruction d’être plus sévères contre Yao. Van Gundy a été condamné à une amende de 100 000 $ pour avoir évoqué publiquement la conversation présumée.

La défense : Le problème dans le cas présent, c’est que tout repose sur des « on-dit ». Et on peut se demander quel crédit apporter à un homme comme Tim Donaghy. Même si certaines des fautes commises par Yao n’auraient sans doute pas dû être sifflées, mettons un point d’interrogation là-dessus.


Suns_Sonics

6. Phoenix Suns – Seattle Supersonics (Finales de Conférence Ouest 1993)

La partie civile : Il n’y a pas grand-chose à dire sur la série en elle-même. Pour le septième match, en revanche, c’est une autre histoire. Les Suns l’ont emporté 123 à 110, ce qui laisse penser que leur victoire ne souffre d’aucune contestation. Sauf que les Suns ont tiré un total de… soixante-quatre lancers-francs, contre trente-six à peine pour les Sonics. Certaines équipes n’arrivaient même pas à marquer soixante-quatre points en un seul match à l’époque. Les joueurs de Seattle ont commis trente-huit fautes personnelles et trois joueurs ont été expulsés ; Phoenix a commis vingt-sept fautes et n’a eu aucun expulsé. Comme Barkley et Jordan étaient les deux stars incontestées de la NBA, on peut penser que la ligue a donné un coup de pouce à son équipe parce qu’elle voulait voir une finale entre les Suns et les Bulls.

La défense : D’accord, les Suns ont tenté vingt-huit lancers de plus que les Sonics, mais le match était très fermé et on ne peut pas vraiment dire que toutes les fautes étaient contestables. Bien sûr, les soupçons concernant Barkley et Jordan sont légitimes. Mais ça ne constitue pas une preuve. Encore une fois, on peut accorder à la ligue le bénéfice du doute.


BucksSixers2001

5. Milwaukee Bucks – Philadelphia 76ers (Finale de Conférence Est 2001)

La partie civile : La controverse a été lancée par Ray Allen avant le Match 6 de cette série. Il a déclaré que la NBA préférerait voir les 76ers affronter les Lakers en finale plutôt que les Bucks. Les Bucks se sont plaints de l’arbitrage après le Match 4, lorsqu’ils ont estimé que Glenn Robinson avait été victime d’une faute non sifflée à un instant décisif du quatrième quart-temps, permettant aux 76ers de sceller la partie. Dans le cinquième match, une faute technique de Sam Cassell et des fautes flagrantes de Robinson et Tim Thomas se sont soldées par une possession de cinq points et deux possessions de quatre points pour Philadelphie. Les Bucks ont perdu sur le fil, 89-88. Mais en dehors de la nature discutable de ces appels, les Bucks se sont également plaints de plusieurs autres coups de sifflets (des fautes sur Cassell et Ervin Johnson en début de match et un écran mobile sur Jason Caffey à la fin du quatrième quart-temps). Cassell avait commencé à protester dès le premier quart-temps, quand Allen Iverson l’avait frappé violemment au bras sur une feinte. Aucune faute n’a été sifflée, même si l’action avait eu lieu juste devant l’arbitre Ronnie Nunn. Les 76ers se sont qualifiés pour la finale et les Bucks sont restés sur le carreau.

La défense : Voilà la première série de matchs de ce top 10 difficilement défendable. Les Bucks font sans doute preuve d’un peu de mauvaise foi, même s’ils ont admis avec lucidité après le Match 5 que leurs trois erreurs leur avaient coûté le match. Mais en revoyant la série, on se rend quand même bien compte que toutes les décisions semblent en leur défaveur. Comme l’a dit Ray Allen : « Neuf fois sur dix, les arbitres n’ont aucun parti pris. Mais pour tout le monde, Philadelphie et le MVP doivent aller en finale. »


KnicksHeat2012

4. New York Knicks – Miami Heat (premier tour des play-offs 2012)

La partie civile : Le premier match de cette série est le pire match arbitré de l’histoire récente de la NBA. En première mi-temps, les Knicks ont tiré huit lancers francs, et le Heat… vingt-cinq ! Pire encore, les Knicks se sont fait siffler huit passages en force. En d’autres termes, ils sont allés sur la ligne à peu près aussi souvent que LeBron James a floppé. Ses simulations étaient si flagrantes que plusieurs joueurs de la NBA ont fait part de leur colère sur Twitter. Klay Thompson a déclaré qu’il « ne respecterait jamais les floppeurs ». Patrick Patterson s’est demandé : « Quel genre de ligue sportive sommes-nous en train de devenir ? » Des journalistes de premier plan ont dit qu’ils « ne regardent pas les matchs truqués ». Même Jeff Van Gundy était stupéfait. Il est rare qu’un commentateur critique l’arbitrage en plein match, mais il n’a pas pu se contenir : « Je vais laisser les images parler. Personne ne peut tomber de cette manière-là. »

La défense : La seule chose qui atténue le scandale, c’est que les Knicks n’avaient aucune réelle chance de se qualifier, même dans des circonstances équitables. Mais quand même ! Ils avaient tellement peur de jouer physique au milieu du deuxième quart-temps du Match 1 que les membres du Heat ont obtenu tous les coups de sifflet qu’ils voulaient. Les arbitres ont été horribles, mais LeBron James est au moins aussi responsable qu’eux, car tout est arrivé par la faute de ses flops ridicules. La ligue a d’ailleurs dû réagir par la suite et ils l’ont plutôt bien fait. Aujourd’hui, les flops sont jugés plus sévèrement (et ce n’est que justice).


Spurs-Suns-2007

3. San Antonio Spurs – Phoenix Suns (Demi-finales de Conférence Ouest 2007)

La partie civile : Cette série a été gâchée par un ensemble de mauvaises décisions. Encore une fois, à la baguette, on retrouve l’inénarrable Tim Donaghy. Dans le Match 3, Donaghy, qui était au milieu du terrain, a sifflé une faute contre les Suns deux secondes après la fin d’une action sous le panier, alors que l’arbitre situé à quelques centimètres des joueurs n’avait rien dit. Amar’e Stoudemire a également passé toute la deuxième mi-temps avec un problème de fautes, après un flop qui a abouti à sa quatrième faute une minute seulement après le début du troisième quart-temps. Au quatrième match, Robert Horry a balancé Steve Nash sur la table de marque alors que la victoire des Suns était acquise, et Stoudemire et Diaw ont été suspendus. Pourquoi ? Parce qu’ils s’étaient levés du banc. Ils ne se sont pas allés se battre avec Horry : ils se sont juste levés du banc. Techniquement, la suspension était conforme aux règles. Mais c’est complètement stupide : si l’un de vos amis se fait frapper dans un bar, croyez-vous que la police vous arrêterait simplement pour avoir marché vers l’agresseur ? Bien sûr que non. Parce qu’il n’y a rien de mal à être en colère quand quelqu’un s’en prend à votre ami ou votre coéquipier. Ce qu’a fait Horry n’avait aucune classe. Il a directement provoqué la suspension de deux des meilleurs joueurs des Suns, et a permis aux Spurs de remporter la série.

La défense : Cette fois, on entre dans du lourd. Le fait que la NBA laisse une faute technique changer le sort d’un championnat est tout simplement indéfendable. Dans le cinquième match des demi-finales de la Conférence Est 1997, opposant Miami et les New York Knicks, Charlie Ward et P.J. Brown se sont battus et Patrick Ewing, Allan Houston et Larry Johnson ont été suspendus alors qu’ils étaient totalement étrangers à leur altercation. Mais la NBA n’avait jamais fait face à une telle situation auparavant, et l’incident n’a guère changé le cours de l’histoire car les Bulls étaient imbattables en 1997. Toutefois, ce qui s’est passé dix ans plus tard est totalement inexcusable. Les Suns avaient toutes les chances de remporter le titre. Ils avaient l’avantage du terrain. Ils venaient d’égaliser. Kurt Thomas avait réussi à contenir (à peu près) Tim Duncan. Et sans Stoudemire et Diaw, Phoenix a presque battu les Spurs dans le cinquième match. Avec ces deux joueurs, les Suns auraient certainement gagné la série. En Finale de Conférence, ils auraient affronté une médiocre équipe du Jazz, et une équipe des Cavs limitée en finale. On se souviendra différemment des carrières de Steve Nash et de Stoudemire à cause de ce match.


MIADAL2006

2. Miami Heat – Dallas Mavericks (Finales NBA 2006)

La partie civile : Cette série est l’une des plus grosses farces de l’histoire de la NBA. Dallas a remporté les deux premiers matchs de la finale, avait une avance de treize points dans les six dernières minutes du Match 3 à Miami… et là, tout s’est effondré. Wade a obtenu tous les coups de sifflet qu’il recherchait et a fait remonter Miami pour emporter la victoire. Les Mavericks ont été horribles dans le Match 4, puis se sont repris dans le Match 5 avant de se faire entuber par un arbitrage encore plus douteux, avec des décisions incompréhensibles. Wade a tenté autant de lancers francs (vingt-cinq) que l’ensemble de l’équipe de Dallas et a marqué les points gagnants sur la ligne des lancers-francs, après une course vers le panier à l’aveuglette et un coup de coude à peine perceptible de Nowitzki à douze mètres du panier, qui a été sifflé par Bennett Salvatore. Miami l’a emporté en six matchs ; en tout, Wade a tenté le nombre incroyable de quatre-vingt-dix-sept lancers francs. L’effet combiné de cette finale désastreuse et le scandale Tim Donaghy a poussé les pouvoirs en place à se rendre enfin compte que les arbitres avaient un peu trop de pouvoir. Aucune équipe dépendait des arbitres autant que le Heat. Les arbitres sifflaient tous les contacts sur Shaquille O’Neal et protégeaient Wade chaque fois qu’il allait vers le panier. Quand ils sifflaient correctement, Miami était plus que battable ; si les arbitres oubliaient des fautes, ils ne valaient plus rien.

La défense : Ce qui s’est passé ici est une histoire de circonstances. La NBA était aux prises avec une grosse crise d’identité en matière de style de jeu. Les règles avaient été changées pour limiter l’usage des mains en défense, et accélérer le jeu afin que plus de points soient marqués. Certaines équipes avaient assimilé tout cela : elles attaquaient le panier, remontaient rapidement la balle et pensaient à la ressortir ; d’autres continuaient ce qui avait marché entre 1994 et 2005 : un rythme ralenti, une défense de fer et une attaque qui tournait autour d’un seul homme. Miami et Dallas représentaient les façons de penser de la vieille école et la nouvelle école. Personne ne voulait regarder une équipe aussi prévisible offensivement que Miami. Personne ne voulait voir un joueur prendre tous les tirs dans les moments importants pendant que tout le monde le regardait faire. Personne ne voulait voir une équipe jouer entièrement la possession et marcher sur le terrain. Personne ne voulait que les arbitres décident le sort des matchs d’après leurs interprétations de « la superstar qui fonçait vers le panier et essayait d’obtenir une faute ». Mais c’est ce qu’ils ont fait et le résultat a été catastrophique. Cela dit, en fin de compte, Miami méritait quand même de gagner pour avoir été une équipe plus solide et plus expérimentée. Dallas a baissé le pied dans la dernière ligne droite ; Miami est resté calme. Dallas n’a pas arrêté de gémir pendant deux semaines d’affilée ; Miami ne s’est jamais plaint. Avery Johnson angoissait sur son banc ; Pat Riley avait toujours l’air de se préparer à déboucher une bouteille de champagne. Même le langage corporel des deux superstars était différent : Wade était frais et lucide, mais Nowitzki fronçait constamment les sourcils, arrachait son protège-dents et n’arrêtait pas de se plaindre. Il a été mauvais dans toute la série. Et ses coéquipiers ont implosé avec lui. Il s’est quand même vengé cinq ans plus tard, et on en est très heureux pour lui.


KingsLakers2002

1. Los Angeles Lakers – Sacramento Kings (Finales de Conférence Ouest 2002)

La partie civile : On ne va pas s’étendre là-dessus : tout a déjà été dit dans la série d’articles consacrée au sujet. Les Kings étaient les meilleurs. Ils étaient plus motivés. Ils avaient plus de profondeur. Chris Webber jouait aussi bien que Shaq. La dynastie des Lakers aurait dû s’arrêter là. Sans la parodie connue sous le nom de Match 6, les Kings auraient remporté cette série. Et par la suite, l’arbitre Tim Donaghy a affirmé plusieurs fois que ce match avait été truqué.

La défense : Contrairement à ce que prétend Phil Jackson, ce qui s’est passé dans cette série est bien plus scandaleux que les événements de 2006 entre Dallas et Miami. Il n’y a aucune circonstance atténuante. Aucune. Les Lakers étaient une équipe de superstars avec un gros marché qui comptait dans ses rangs Kobe et Shaq ; une finale entre deux les Kings et les Nets aurait été un désastre financier. L’infamie du Match 6 est tout simplement trop grave pour être ignorée. Les Sacramento Kings auraient dû remporter le titre en 2002. Il n’y a rien d’autre à dire.