Top 10 des joueurs les plus détestés de l’histoire de la NBA

Comme dans tous les sports, certains des joueurs qui évoluent en NBA sont adorés du public, et d’autres pas du tout. La plupart du temps, les joueurs détestés par le public le sont pour de mauvaises raisons, souvent très partiales : une « trahison » (LeBron James à Miami), une attitude discutable, un jeu dur ou un physique inadéquat. Ceci étant, il existe malgré tout des joueurs vraiment détestables, qui se sont fait haïr de façon justifiée par tout l’univers de la NBA : les entraîneurs, les adversaires, les instances, les médias, et parfois même leurs coéquipiers. Voici les dix joueurs les plus détestés de l’histoire de la NBA.

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Mentions honorables

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Tyler Hansbrough et Christian Laettner. Christian Laettner et Tyler Hansbrough sont considérés de manière quasi-unanime comme les deux joueurs les plus détestés de l’histoire du basketball universitaire (particulièrement le premier). Ils ont été beaucoup moins haïs en NBA, un peu parce que leur carrière n’a pas été aussi reluisante qu’à l’université, beaucoup parce qu’ils ne pouvaient pas se permettre de jouer le même jeu avec de vrais hommes qu’avec leurs condisciples. En son temps, Laettner a attisé à tel point les rancœurs contre lui qu’un documentaire entier sur le sujet (intitulé I hate Christian Laettner) lui a été consacré. Hansbrough, pour sa part, était râleur, bagarreur, et peu apprécié. En NBA, il se fera siffler par les fans de sa propre équipe (les Pacers), qui trouvaient qu’il avait été drafté trop haut et prenait des minutes au jeune Paul George.

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Le Top 10

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10. Latrell Sprewell. Son cas est un peu particulier, car pendant sa carrière, personne n’a vraiment détesté Latrell Sprewell. Certes, il avait bien tenté d’étrangler son coach, P.J. Carlesimo, lorsqu’il évoluait aux Warriors, mais sa cote d’impopularité n’a pas grimpé plus que ça après l’incident. Ce qui le fit universellement détester par la NBA – et même en dehors – fut une incroyable déclaration. Lorsque les Minnesota Timberwolves offrirent à Sprewell une prolongation de contrat de 7 millions de dollars par an alors qu’il était en fin de carrière, celui-ci déclara aux médias que le montant n’était pas assez élevé car il avait « une famille à nourrir ». Un culot d’autant plus grand que le joueur était déjà impliqué dans des histoires d’escroquerie et d’impôts non payés. Déjà modérément échauffés par son attitude en général, les franchises et les fans lui tournèrent définitivement le dos. Après une saison catastrophique, Sprewell ne rejoua plus un match en NBA.


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9. Vernon Maxwell. Maxwell était surnommé « Mad Max », ce qui donne une idée assez précise de la personne qu’il était. Les Rockets se souviendront de lui pour son indéniable talent mais aussi pour ses frasques, comme lorsqu’il est monté dans les tribunes pour frapper un spectateur, et a refusé d’entrer sur le terrain au cours d’un match, vexé d’être barré par Clyde Drexler qui lui « volait » son temps de jeu. Peu apprécié sur les parquets où il accumulait les fautes techniques, Maxwell était bien plus détesté pour son attitude en dehors du terrain. Arrêté huit fois en dix ans, il a été jugé pour avoir transmis de l’herpès à une partenaire sexuelle en connaissance de cause, et a refusé de payer la moindre pension alimentaire à une infirmière avec laquelle il avait eu un fils, prénommé Dominique. Lorsque Maxwell daigna rencontrer ce fils, ce fut pour l’emmener passer un test de paternité et repartir en lui donnant 40 $ pour acheter son silence. Aujourd’hui jeune homme, Dominique désire tant ne pas ressembler à son père biologique qu’il a juré de ne jamais toucher à un ballon de basket.


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8. Kwame Brown. Le fait d’être choisi en première position à la draft 2001, à peine sorti du lycée, a radicalement transformé Kwame Brown. Trop jeune, mal préparé, rabaissé au quotidien par son patron (un certain Michael Jordan), Brown n’a pas supporté la pression médiatique qui a pesé sur lui. Jeune homme agréable, il est devenu un adulte maussade et grognon, en conflit perpétuel avec ses équipiers et ses entraîneurs. Il se fera huer par ses propres supporters et haïr à un tel point que la star des Wizards, Gilbert Arenas, devra demander aux fans avant les play-offs de 2005 de ne pas siffler Brown lors de son entrée en jeu. Complètement hors du coup, Brown n’a jamais acquis la mentalité d’un gagnant ; en fin de carrière, il ne voulait même pas qu’on lui donne le ballon quand il était seul sous le panier. La raison ? Il avait trop peur qu’on fasse faute sur lui et qu’il rate ses lancers francs… (C’est Kobe Bryant qui le raconte dans une interview !)


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7. John Brisker. Joueur peu connu mais talentueux (20,7 points de moyenne en carrière), Brisker a navigué entre l’ABA et la NBA au cours des années 60, et s’est forgé entre-temps la réputation de joueur le plus méchant du basket-ball professionnel. Lors d’un match contre les Denver Rockets, il fut expulsé après seulement deux minutes de jeu pour avoir donné un violent coup de coude à l’ailier Art Becker ; rendu furieux par cette décision, il revint sur le terrain pour s’en prendre à Becker à plusieurs reprises, avant que la police ne le force à regagner les vestiaires. Brisker était si violent qu’à l’époque où il jouait à Pittsburgh, la ville de Salt Lake City organisa une soirée spéciale en son honneur, en alignant cinq boxeurs professionnels sur le terrain. L’un de ses coéquipiers, Charlie Williams, déclara un jour à son sujet :

« Si quelqu’un n’était pas correct envers lui – ou s’il pensait que vous n’étiez pas correct envers lui – on avait toujours l’impression que John allait fouiller dans son sac, sortir une arme à feu et vous tirer dessus. […] Les joueurs adverses avaient peur de lui, et ses coéquipiers s’en méfiaient. »

On ne sera donc pas surpris d’apprendre que personne n’appréciait Brisker. Sa fin fut tout sauf étonnante, venant d’un joueur avec une personnalité comme la sienne : parti en Ouganda en avril 1978, peut-être sur l’invitation d’Idi Amin Dada, Brisker ne réapparut plus et fut déclaré mort en 1985. D’après certaines sources, il s’était engagé comme mercenaire et aurait été exécuté en 1979 lorsque Dada fut chassé du pouvoir.


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6. Elvin Hayes. Hayes fit une entrée fracassante en NBA, en marquant 28 points par match lors de sa saison rookie. Ce faisant, il s’attira l’inimitié de beaucoup de personnes, à commencer par celle de ses propres fans, qui lui reprochaient de ne jamais passer le ballon. À Washington, Hayes, qui ne s’entendait globalement pas avec ses équipiers, eut une altercation d’une violence rare avec son pivot Wes Unseld, et fit également le forcing pour faire licencier son premier entraîneur, Jack McMahon. En dehors de sa personnalité trouble, son problème était sans doute qu’il était trop talentueux, et qu’il ne comprenait pas comment ses coéquipiers ne pouvaient pas s’élever à son niveau. Aux dires de ces derniers, Hayes était quelqu’un de très lunatique ; personne ne savait vraiment à quoi s’attendre avec lui. Beaucoup diront qu’il manquait de maturité et de maîtrise de soi, ce que Hayes reconnaîtra lui-même après sa retraite.


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5. Isiah Thomas. Les « Bad Boys » de Detroit étaient l’équipe la plus détestée de la fin des années 80, en raison de leur jeu dur et des nombreuses bagarres que les joueurs avaient tendance à déclencher. Leur leader, Isiah Thomas, flashy et arrogant, était considéré comme responsable de l’attitude générale de l’équipe. En 1987, il fit des commentaires déplacés sur la couleur de peau de Larry Bird, ce qui lui valut d’être taxé de racisme. En 1991, il refusa de serrer la main aux joueurs des Bulls qui venaient de remporter leur série de play-offs en écrasant Detroit, et sortit du terrain avec plusieurs coéquipiers à trente secondes de la fin. Cela lui valut les foudres des médias, de ses adversaires, et l’exclusion de la « Dream Team » de 1992, dans laquelle il avait pourtant sa place. Voici ce qu’a déclaré à ce sujet son ancien meilleur ami Magic Johnson, avec qui il s’était brouillé après l’annonce de sa séropositivité.

Isiah a lui-même ruiné ses chances pour les Jeux Olympiques. Personne dans cette équipe ne voulait jouer avec lui. […] Il voulait toujours faire partie du lot lorsqu’il était question des grands joueurs. […] Mais à cause de son comportement mesquin, personne ne lui renvoie les louanges qu’il mériterait.

Je suis triste pour Isiah. Il s’est aliéné tellement de gens dans sa vie, et il ne comprend toujours pas. Il ne comprend pas pourquoi il n’a pas été retenu dans cette équipe olympique, et c’est vraiment trop moche. Tu devrais être capable de voir que tu t’es mis à dos plus de la moitié de la NBA. Sur le seul critère du talent, Isiah aurait dû être dans la « Dream Team ». Mais Michael ne voulait pas jouer avec lui. Scottie n’en voulait pas non plus. Bird n’a pas défendu son cas. Karl Malone ne voulait pas de lui. Qui disait : « On a besoin de ce gars ? » Personne. […]

Ce qui s’est passé avec Isiah est le plus grande déception personnelle de ma vie. Rien d’autre ne peut y être comparé. Voilà un gars avec qui je sortais, avec qui je partais en vacances, que j’ai conseillé, et il m’a conseillé. Et puis il a foutu tout ça en l’air par jalousie. Quand je le vois maintenant, c’est cordial. C’est tout.

(Extrait de Quand le jeu était à nous, Larry Bird et Magic Johnson, éd. Talent Sport, p. 286-287)

Mais le ressentiment envers Thomas ne s’est pas arrêté après sa carrière. Il est probablement aujourd’hui l’une des personnes les plus détestées de la ville de New York suite à sa carrière ratée de dirigeant. Et ne parlons même pas du scandale de harcèlement sexuel dont il a dû se dépêtrer.

MAJ 2017 : à l’approche des fêtes de Noël, une scène émouvante a eu lieu à la télévision entre Magic et Isiah, qui semblent s’être finalement réconciliés. La mise en scène a beau paraître quelque peu suspecte, c’est quand même une belle image.


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4. Bruce Bowen. Bruce Bowen est l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire de la NBA ; il a eu l’honneur d’avoir son numéro retiré par les Spurs, et a mérité les trois titres qu’il a remportés avec cette équipe. Mais Bowen était aussi le plus sale joueur du basket-ball organisé. Pourquoi ? Parce qu’il avait la fâcheuse habitude de placer son pied sous ceux de son adversaire direct dès qu’il tentait un tir en suspension. De cette façon, le joueur avait toute les chances de se tordre la cheville en retombant. Demandez à Steve Francis, à Jamal Crawford et Amar’e Stoudemire…

Parmi ses autres méfaits, Bowen a aussi balancé son pied dans le dos de Ray Allen, dans la poitrine de Chris Paul, et dans le visage de Wally Szczerbiak. Il a aussi donné un violent coup de genou dans l’aine de Steve Nash. Bowen était peut-être un défenseur talentueux, mais sa carrière toute entière est fondée sur des coups bas. Si vous passez vos nuits à essayer délibérément de blesser les joueurs adverses, il est certain qu’entre-temps, vous n’allez pas vous faire des amis. Aucun des adversaires de Bruce Bowen n’a aimé jouer contre lui. Et à raison.


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3. Kareem Abdul-Jabbar. Peu de joueurs ont réussi à se mettre à dos autant de monde que Kareem Abdul-Jabbar en son temps. Si tout le monde était unanime pour reconnaître l’immense talent du joueur, l’homme ne trouvait grâce nulle part : les médias, les fans, ses adversaires, ses supporters, et même ses coéquipiers ne l’aimaient pas. Il faut dire que l’attitude générale d’Abdul-Jabbar incitait assez peu à la sympathie. Revêche et maussade, il n’était aimable avec personne, rejetait sèchement les demandes d’autographe, et disait à peu près tout ce qu’il ne fallait pas dire. Sans compter qu’il se plaignait continuellement auprès des arbitres et critiquait les joueurs qui lui mettaient des coups en traître alors qu’il en faisait autant.

La plupart des reproches adressés à Kareem sont malgré tout injustes. On a critiqué ses prises de position radicales, sa religion, son apparence physique (son crâne chauve et ses lunettes, nécessaires car il prenait sans arrêt des coups dans les yeux), sa demande insistante de transfert lorsqu’il jouait à Milwaukee (justifiée, avec les coéquipiers qu’il avait) et ses migraines qui étaient considérées comme une excuse pour ne pas jouer (les migraines étaient réelles, et Kareem se surpassait sur le terrain quand il en souffrait). Le fait est que personne n’arrivait à le comprendre.

Les fans essayaient sans succès de trouver un moyen de l’apprécier, incapables de soutenir quelqu’un d’aussi prévisible et à l’écart des autres. Cela était peut-être également dû au fait qu’il avait refusé de participer aux Jeux Olympiques de 1968 pour protester contre le climat racial en Amérique, ou qu’il était irrité par la gêne du public vis-à-vis de sa religion et ne pouvait satisfaire des attentes bien trop élevées. À chaque interview, on aurait dit qu’il essayait de désamorcer une bombe. Il était trop intelligent pour des questions stupides, trop sérieux pour plaisanter, trop réservé pour paraître ne serait-ce qu’un tout petit peu sincère. Contrairement à Chamberlain, il n’éprouvait pas le besoin compulsif d’être aimé ; il voulait juste qu’on le laisse tranquille. Et c’est ce que la plupart des fans faisaient. (Bill Simmons, The Book of Basketball)

Injuste ou non, la réputation d’Abdul-Jabbar l’a conduit à ne jamais gagner la confiance des propriétaires et à ne jamais pouvoir entraîner en NBA. Dommage, le Kareem Abdul-Jabbar d’aujourd’hui est un écrivain reconnu, aimable et éloquent. C’en est presque triste.


Laimbeer

2. Bill Laimbeer. Vous pensiez qu’il serait le premier, hein ? Il a failli l’être, mais contrairement au joueur en tête du classement, Laimbeer avait au moins une qualité : tous ceux qui le critiquaient auraient adoré l’avoir dans leur équipe. Laimbeer a probablement été le joueur le plus universellement détesté de la NBA. Il avait du talent, et il est tout proche du top 100 des meilleurs joueurs de l’histoire. Mais c’était surtout le roi des sales coups. Il frappait ses adversaires en traître sous le panier, essayait constamment de les blesser, et n’arrêtait pas de « flopper » (se laisser tomber pour simuler un passage en force). Ne parlons même pas de ses récriminations constantes auprès des arbitres.

Mais le pire était ce qui survenait après le coup de sifflet. Laimbeer n’hésitait pas à balancer des coups de la façon la plus lâche qui soit, ce qui terminait souvent en bagarre générale. Évidemment, les équipes adverses le détestaient ; les fans lui hurlaient dessus tous les soirs, en brandissant des pancartes aux slogans haineux, et quant aux joueurs, leurs opinions le concernant rejoignent celle qu’émettra Larry Bird bien des années plus tard :

Laimbeer était un sale joueur. Il devait faire ce qu’il avait à faire, ça je le comprends. Mais prenons un joueur comme Rick Mahorn. Avec lui, on savait qu’on allait prendre des coups, mais il n’essayait pas de te blesser. Bill essayait vraiment de te faire mal. C’était le genre de gars qui faisait exprès de glisser son pied sous les tiens au moment où tu tires, en espérant que tu te ferais une entorse. C’est arrivé plusieurs fois à Parish. Une fois, Laimbeer m’a fait le même coup mais heureusement, je ne me suis que foulé la cheville. Ce n’était pas trop grave. Deux quart-temps plus tard, il a pris un shoot et j’ai fait exactement comme lui. C’est la dernière fois qu’il a essayé de me faire ça.


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1. Rick Barry. Voilà le pire de tous, unanimement désigné par ses contemporains comme le plus gros salopard de l’histoire de la NBA. Un joueur qui méprisait les coéquipiers qui lui étaient inférieurs, avait un besoin quasi-pathologique de se montrer désagréable avec tout le monde, et a gagné la réputation (juste ou injuste) de ne pas pouvoir s’entendre avec ses équipiers noirs. D’une prétention et d’une arrogance inégalée, Barry était détesté par tout le monde. Même par ses propres supporters. Même par ses coéquipiers ! Il suffit de voir comment, dans le même article de 1983 paru dans Sports Illustrated, cinq des personnes qui l’ont côtoyé (quatre joueurs et un dirigeant) l’ont descendu.

Il avait une sale attitude. Il te regardait tout le temps de haut. (Robert Parish)

Il était comme à la télévision. Toujours à critiquer tout le monde. Comme s’il était parfait. (Phil Smith)

Il n’a aucun sens de la diplomatie. Si on l’envoyait à l’O.N.U., il déclencherait la troisième guerre mondiale. (Mike Dunleavy)

Toute la ligue le considérait comme le type le plus prétentieux du monde. C’était incroyable. La moitié des joueurs n’aimait pas Rick. L’autre moitié le détestait. (Billy Paultz)

On ne verra jamais un groupe de joueurs assis en train d’évoquer le bon vieux temps passé avec Rick. De manière générale, ses coéquipiers et ses adversaires le détestaient cordialement. (Ken Macker, ancien dirigeant des Warriors)

Le sommet fut atteint au cours d’un match de play-offs décisif en 1976, lorsque Barry laissa purement et simplement tomber ses coéquipiers. Durant les dernières minutes, l’entraîneur des Warriors, Al Attles, dut faire pleuvoir un chapelet de menaces sur Barry car il redevint soudain lui-même, mais il était déjà trop tard. Les champions en titre furent défaits par une équipe bien inférieure à eux, et bien entendu, Barry rejeta la faute sur un équipier, Clifford Ray, qui d’après lui n’avait pas pu attraper l’une de ses passes sur une action décisive alors qu’ils étaient en train de remonter.

Auprès des fans, l’attitude de Barry ne passait pas, et celui-ci arrivait toujours à se fâcher avec eux ou à les contrarier. En 1970, alors qu’il jouait en Virginie, Barry a réussi à se faire transférer après avoir déclaré qu’il ne voulait pas que son fils revienne de l’école avec l’accent du Sud. En 1975, il a laissé tomber les Warriors à la dernière minute pour devenir commentateur sur CBS. Après la saison 1977, il a énervé les fans des Warriors une nouvelle fois en signant avec les Rockets en tant qu’agent libre et s’est définitivement brouillé avec le propriétaire de Golden State, Franklin Mieuli. Tout comme Roger Clemens, Barry a pris sa retraite dans l’anonymat le plus complet : pas de tournée d’adieu, pas de cérémonie de départ, rien. Peu de temps après avoir quitté les parquets, il sera mêlé à un nouveau scandale, avec la fameuse affaire du « Watermelongate », un stéréotype raciste adressé à Bill Russell.

Aujourd’hui, toutefois, Barry regrette beaucoup son attitude passée. C’est sur ses mots que l’on terminera :

Beaucoup de gens m’ont tourné le dos à cause de mon attitude. […] J’agissais comme un imbécile. J’ai fait beaucoup de choses stupides. J’ai ouvert ma grande bouche et j’ai dit beaucoup de choses choquantes et blessantes. J’étais une personne facile à détester. Et je peux le comprendre. Je dis aux enfants : « Il n’y a rien de mal à vouloir jouer comme Rick Barry, mais surtout n’agissez pas comme lui. » À mes propres enfants, je dis : « Faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait. »


Source photos : http://www.nba.com et http://www.grantland.com