Top 10 des pires premiers choix de draft NBA

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Il n’est jamais facile de s’imposer dans la meilleure ligue de basket-ball professionnel au monde. Après avoir été adulés au lycée, à l’université ou en Europe, certains joueurs n’ont jamais réussi leur adaptation, et ont vu leur carrière péricliter ou, pire encore, s’achever brutalement. La chose est encore plus difficile à vivre si le joueur a été sélectionné parmi les premiers choix à l’une des drafts annuelles de la NBA. Les raisons de leur échec ? Les blessures, la malchance ou simplement l’absence de talent. Voici le top 10 des pires n°1 de la draft NBA. Bien entendu, il n’est pas question de se moquer de ces joueurs ; il s’agit surtout de comprendre pourquoi ils ont déçu.

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Mentions honorables

Joe Smith (1995). Star à l’université du Maryland (20,2 points et 10,7 rebonds de moyenne en deux saisons) et meilleur joueur universitaire 1995, Joe Smith ne s’est jamais imposé dans l’une des douze équipes NBA dont il a fait partie. Cela étant, il a tout de même passé seize ans au sein de la ligue, avec une moyenne en carrière de 15,3 points et 8,7 rebonds. On peut le considérer comme une déception, dans la mesure où il n’a pas été à la hauteur de son rang de n°1 de draft, mais sa carrière reste correcte, et il a démontré suffisamment de talent pour éviter (de justesse) d’entrer dans ce top 10.

Andrea Bargnani (2006). Il est curieux de voir à quel point tout le monde déteste Andrea Bargnani. Ses détracteurs soulignent (non sans raison) sa défense horrible, son tir à trois points fiable mais irrégulier, son manque de force physique et son sale caractère. C’est oublier qu’il a réalisé de bonnes performances, a été très mal utilisé par les équipes dans lesquelles il est passé (ce qui l’a conduit à se frustrer et à avoir cette image de « tête de cochon »), et qu’on juge finalement davantage son apparence physique que son jeu. Bargnani s’est fait descendre par la critique de façon si excessive que la NBA n’en veut plus aujourd’hui, alors qu’à 31 ans, il pourrait réaliser des performances intéressantes en sortie de banc. Comme Joe Smith, il n’a clairement pas été à la hauteur de son rang de n°1 de draft ; mais le considérer comme un joueur n’ayant pas sa place en NBA ? Certainement pas.

Clifton McNeely (1947) et Gene Melchiorre (1951). Ces joueurs sont les seuls premiers choix de draft à n’avoir jamais foulé les parquets NBA. Sélectionné par les Pittsburgh Ironmen lors de la première draft de l’Histoire, McNeely a préféré devenir entraîneur de l’équipe du lycée de Pampa, au Texas. Quant à Melchiorre, il fut banni de la ligue avant d’avoir pu jouer la moindre minute : déclaré coupable avec quatre de ses coéquipiers dans un scandale de matchs truqués à l’université, il échappa de justesse à la prison et fut exclu à vie du monde du basket professionnel. Il s’est reconverti par la suite en créant sa propre société de transports.

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Le Top 10

Note : jusqu’aux années 60, les premiers choix de draft NBA ne pouvaient pas être jugés aussi équitablement qu’aujourd’hui, dans la mesure où les joueurs étaient encore amateurs et que les carrières sportives pouvaient être relativement courtes. Trois d’entre eux se détachent tout de même des autres, et occupent les trois dernières places de ce classement.

10. Bill McGill (1962). Après avoir enchaîné les bonnes performances avec l’université de Utah (38,8 points par match en 1962), McGill fut sélectionné la même année en première position par les Chicago Zephyrs. Trois saisons plus tard, il ne jouait déjà plus en NBA. On le revit plus tard en ABA pendant deux saisons, mais il n’attira pas davantage l’attention. Ses moyennes en carrière ? 7,4 points, 2,6 rebonds et 0,6 passes décisives. Très faible pour un intérieur de métier.


9. Mark Workman (1952). Le succès obtenu par Workman en NBA fut inversement proportionnel à celui qu’il avait connu à l’université. Il n’a, semble-t-il, pas réellement pris sa carrière au sérieux. Après une pige avec les Harlem Globetrotters, il passa deux ans en NBA, de façon très anonyme (14,9 minutes de jeu pour 5 points et 3 rebonds par match). Après quoi Workman se reconvertit dans le commerce et exerça dans différentes compagnies, tout en satisfaisant sa passion pour la pêche. Autres temps, autres mœurs.


8. Andy Tonkovich (1948). On sait peu de choses sur ce joueur issu de l’université Marshall, en Virginie-Occidentale. Mais ses statistiques en carrière parlent d’elles-mêmes : 2,9 points et 0,6 passes décisives en seulement 17 matchs. On n’en a plus jamais entendu parler ensuite. Le pire, c’est qu’il a été drafté devant l’un des meilleurs rebondeurs de l’Histoire, Dolph Schayes.


7. Pervis Ellison (1989). En quatre ans à Louisville, Pervis « Never Nervous » Ellison a eu le temps de devenir le troisième meilleur contreur de NCAA et d’établir des performances suffisamment solides pour être choisi par les Kings en premier choix de draft. Malheureusement, les blessures le poursuivront toute sa vie. En onze saisons, Ellison n’a joué qu’une seule fois plus de 70 matchs en saison régulière. Il a effectué deux bonnes saisons avec les Washington Bullets, obtenu le titre de joueur ayant le plus progressé en 1992, et été utile en sortie de banc chez les Celtics. Mais ses moyennes en carrière (8 points, 5,8 rebonds et 1,9 passes décisives) restent faibles et décevantes pour un premier choix de draft.


6. Greg Oden (2007). Tout le monde connaît son histoire. À la draft NBA de 2007, les Portland Trail Blazers, qui possèdent le premier choix, ont le luxe d’hésiter entre deux des plus grands espoirs de la NBA, Greg Oden et Kevin Durant. Les Blazers misent sur le big man et choisissent Oden, qui a démontré une présence exceptionnelle dans la peinture à l’université. Malheureusement, le géant a les genoux fragiles. Bilan : huit saisons en NBA et… seulement 114 matchs joués, pour moins de 20 minutes en moyenne par match. Un véritable gâchis, d’autant plus que ses statistiques sont plutôt correctes pour un aussi faible temps de jeu. Trahi par son corps, Oden décidera d’arrêter le basket à seulement 28 ans, après une pige en Chine. Aujourd’hui, il a repris ses études et cherche à faire carrière dans l’industrie du sport.


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5. Kent Benson (1977). On se demande vraiment comment un joueur universitaire aussi talentueux a pu être aussi mauvais en tant que professionnel. À l’université d’Indiana, sous les ordres de Bobby Knight, Benson a fait partie de l’équipe invaincue de 1976 et a accumulé les honneurs. En NBA, sa carrière fut un véritable flop : il est resté douze saisons, a fait des performances correctes avec les Pistons, mais il a terminé sa carrière avec une moyenne d’à peine 7,7 points et 4,3 rebonds. Il avait aussi la réputation d’être un joueur antipathique, qui s’est attiré l’inimitié de Larry Bird étant jeune, et pris un coup de poing mémorable de Kareem Abdul-Jabbar lors d’un match de saison régulière.


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4. Michael Olowokandi (1998). Les Clippers avaient pensé flairer la bonne affaire avec ce pivot nigérian de 2,13 m, qui avait une moyenne de 22,2 points et 11,2 rebonds avec l’université du Pacifique. Mais sur les terrains NBA, « Kandiman » s’est révélé tout juste moyen : sa seule qualité notable était d’être un bloqueur correct, sans plus. Il a terminé sa carrière à 31 ans, avec une moyenne de 8,9 points et 7,9 rebonds. Ses lacunes techniques l’ont fortement empêché de progresser ; son attitude est elle aussi l’une des causes de son échec, comme le confiera plus tard Kareem Abdul-Jabbar :

« Quand j’entraînais les Clippers, j’ai été confronté à Michael Olowokandi, l’incarnation parfaite du joueur talentueux mais impossible à coacher. À l’entraînement, j’essayais de pointer du doigt les erreurs […] qu’il faisait à répétition et qui résultaient en balles perdues et en fautes qui l’envoyaient sur le banc. Sa réaction devant mes tentatives pour le corriger a été de considérer mes remarques comme insultantes et humiliantes. Il m’a dit textuellement qu’il ne voulait pas être critiqué devant le reste de l’équipe. Il n’a pas voulu changer et, en fin de compte, n’a jamais été très performant puisqu’il continuait à jouer comme il le voulait. Il a gagné sa place sur la liste des joueurs physiquement supérieurs mais désastreux qui sont passés dans la ligue ces dix dernières années. »


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3. Kwame Brown (2001). L’exemple parfait du joueur arrivé en NBA trop jeune et mal préparé. Au lycée, Kwame Brown est un véritable monstre ; il domine ses adversaires de la tête et des épaules, bat plusieurs records historiques, et impressionne tant que Michael Jordan et les Washington Wizards décident de miser sur lui. Ils le sélectionnent en première position à la draft de 2001, une première pour un lycéen. La chute de Brown, prévisible, n’en sera que plus dure. La pression est trop forte pour le jeune homme, qui réalise une horrible saison rookie et s’enfoncera un peu plus chaque année. Immature, arrogant et détestable, il s’embrouillera avec ses dirigeants, ses coéquipiers, et réussira même l’exploit de se faire détester de son propre public. Une salve d’applaudissements, en revanche, pour son agent, qui a réussi à le « vendre » suffisamment bien pour le faire rester quatorze ans en NBA !


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2. Anthony Bennett (2013). Sélectionné en première position par les Cleveland Cavaliers, un peu à la surprise générale, Bennett commence mal la saison 2013. Il arrive au camp d’entraînement hors de forme et en surpoids suite à une blessure. Après les quatre premiers matchs de saison régulière, il en est à… 0 sur 15 au tir… Malgré quelques signes positifs, ses statistiques faméliques (4,1 points, 2,9 rebonds, 0,2 contres, 0,3 passes décisives et 35,2 % de réussite au tir en 51 matchs) incitent les Cavs à l’échanger aux Wolves dès la saison suivante. Là-bas, Bennett ne s’améliore pas. Les Raptors, puis les Nets lui offrent une chance qu’il ne saura pas saisir : en total manque de confiance, défensivement très faible, il est incapable de marquer ou prendre des rebonds sans difficulté. Aujourd’hui, Anthony Bennett ne joue plus en NBA. Parti en Europe, il n’est toujours pas parvenu à relancer sa carrière. Il est peu probable qu’on le revoie un jour dans la grande ligue.


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1. LaRue Martin (1972). Son cas est pire que celui de Bennett, car il ne peut même pas invoquer les blessures pour justifier ses piètres performances. Martin a été sélectionné en premier choix de draft par les Portland Trail Blazers en 1972, après qu’il eut dominé Bill Walton lors d’un match universitaire entre Loyola et UCLA. À l’époque, UCLA était quasiment invincible et Walton surpassait tous ses adversaires directs. Mais un match ne suffit pas pour juger un joueur, et Portland va s’en rendre compte très rapidement. Pour ses deux premières saisons, Martin marque moins de 5 points par match, et prend moins de 5 rebonds. Il n’a jamais été blessé, ni affecté par un quelconque problème personnel ; il était simplement mauvais. L’entraîneur des Blazers, Jack Ramsay, déclarera à son sujet :

En fait, LaRue ne pouvait pas jouer. Il avait beau essayer, il ne trouvait pas sa place. Même s’il faisait près de deux mètres, il n’attaquait pas, il n’attrapait pas les rebonds, il ne bloquait pas les tirs. En un mot, il n’avait pas de talent.

En 1976, les Blazers décidèrent qu’ils en avaient assez vu et envoyèrent Martin aux Sonics contre une promesse d’échange. Les Sonics congédièrent le joueur avant même le début de la saison, et la carrière de Martin s’arrêta là, avec une moyenne de 5,3 points, 4,6 rebonds et 14 minutes de jeu par match. Aujourd’hui, LaRue Martin travaille pour une célèbre compagnie postale américaine.


Source photos : http://www.nba.com

#13 : Webber, l’erreur du Magic

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Les quelques instants durant lesquels Chris Webber fut un joueur d’Orlando. (1)

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17 mai 1992. Jour de loterie pour déterminer l’ordre de sélection des équipes NBA à la prochaine draft. Le gros lot à gagner est Shaquille O’Neal, annoncé avec retentissement comme la prochaine grande vedette de la NBA. Les équipes ayant le plus de chance d’obtenir le premier choix sont celles qui sortent d’une saison catastrophique : le Magic d’Orlando (21 victoires pour 61 défaites) et les Minnesota Timberwolves (qui ont fait encore pire avec un bilan de 15 victoires pour 67 défaites). À moins d’une énorme surprise, le premier choix – et donc, le Shaq – devrait revenir à l’une de ces deux équipes.

La loterie se déroule de manière tout à fait conventionnelle. Le sort favorise Orlando ; les Wolves sont déçus, mais après tout, le Magic avait presque autant de chances qu’eux de remporter la mise. Un mois plus tard, le 24 juin 1992, Orlando sélectionne sans surprise Shaquille O’Neal en premier choix de draft. Son apport est immédiat : le Magic termine la saison avec vingt victoires de plus et un bilan équilibré (41 victoires, 41 défaites).

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Du fait de ce bilan, les chances du Magic d’arriver en tête lors de la loterie 1993 sont extrêmement réduites. Leurs chances d’obtenir le premier choix ne sont que de… 1,5 %, soit 1 chance sur 66. Dallas (11-71), Minnesota (19-63) et Washington (22-60) sont les équipes les mieux placées pour emporter le premier choix. Et avoir la priorité sur l’un des très talentueux joueurs de la cuvée 1993.

Contrairement à O’Neal, qui était largement supérieur à tous ses concurrents dans sa classe de draft, aucun joueur ne se détache vraiment. Le géant mormon Shawn Bradley a la faveur des pronostics, mais les deux années sabbatiques qu’il a prises pour aller en mission en Australie ont fait fortement baisser sa cote. Chris Webber, ailier fort explosif de l’université de Michigan, est au coude-à-coude avec lui. Derrière les deux hommes, Jamal Mashburn, Anfernee Hardaway et Rodney Rodgers sont pressentis pour compléter le top 5. Aucun de ces joueurs n’a le potentiel de O’Neal, mais tous sont très prometteurs, et n’importe quelle équipe se déclarerait ravie de les compter dans leurs rangs.

Lorsque les résultats de la loterie sont annoncés, c’est la stupeur. Orlando a obtenu le premier choix de draft pour la deuxième année consécutive !

Comment une telle chose a-t-elle pu arriver alors que ses chances étaient plus que réduites ? La réponse tient en deux mots : le hasard (2). Pour Orlando, il fait bien les choses, mais les autres équipes font grise mine. Car elles savent très bien ce qui les attend. Chris Webber est le complément idéal pour Shaq : un excellent passeur qui peut jouer poste haut, prendre des rebonds, bien couvrir le terrain et défendre sous le cercle. La loterie terminée, chacun se demande qui pourra rivaliser avec Shaq, Webber, Nick Anderson, Dennis Scott et Dieu sait qui d’autre dans les dix à douze prochaines années.

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Le soir de la draft 1993, qui se déroule dans le Michigan, tout se déroule selon les prévisions : Webber est drafté en première position par Orlando sous les acclamations de la foule. Shawn Bradley est sélectionné en deuxième position par Philadelphie, Anferenee Hardaway en troisième position par les Warriors, et Jamal Mashburn est le quatrième choix de Dallas.

Et puis…

Le commissionnaire David Stern arrive sur le podium et lance :

« Mesdames et messieurs, je vous informe qu’un échange vient d’avoir lieu. »

Le directeur général du Magic, Pat Williams, vient d’échanger Webber à Golden State contre Hardaway et des choix de premier tour en 1996, 1998 et 2000. La draft terminée, la quasi-totalité des médias descend Williams en flammes, et une émeute est à deux doigts d’éclater dans la ville d’Orlando. Mais pourquoi une décision aussi absurde ?

En dehors du fait que Golden State tenait absolument à mettre la main sur un big man (Webber ou Bradley), il semble que Williams ait été fortement influencé par la séance d’entraînement de Penny Hardaway juste avant la draft. Il la décrira plus tard de cette façon :

« Je n’ai jamais vu quelqu’un arriver sur le parquet et faire ce que Penny Hardaway a fait au cours de cette séance d’entraînement. »

La question qui vient immédiatement à l’esprit est la suivante : Qu’est-ce que Hardaway a pu faire au cours de cette unique séance d’entraînement au point de priver le Magic d’un combo Webber / Shaq ?

Personne ne le sait. Aucun trade NBA n’a été plus commenté, n’a eu une pareille influence sur une période de dix ans et n’a engendré davantage de questions.

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Alors, comment les choses ont-elles tourné pour les deux hommes ? Eh bien, au départ, tout s’est plutôt bien passé pour le Magic. Hardaway a dépassé les attentes de tout le monde, a mené Orlando jusqu’aux finales de 1995, et a fait son entrée dans le cinq majeur de la NBA. Puis il s’est disputé avec Shaq, qui s’est empressé de partir aux Lakers, est passé d’un meneur de jeu altruiste à un scoreur égoïste et s’est bousillé le genou à Phoenix. Au total, Hardaway n’aura connu que deux bonnes années et a contribué à la perte de Shaq pour une équipe d’Orlando qui retombera rapidement dans les bas-fonds. Pas vraiment génial.

Pour sa première année en NBA (une saison à 50 victoires dans laquelle Tim Hardaway se remettait d’un ligament déchiré), Webber n’a pas cessé de se disputer avec l’entraîneur des Warriors, Don Nelson, qui s’obstinait à le faire jouer pivot alors que Webber voulait être ailier. L’année suivante, Hardaway est revenu et il a rejoint une équipe très intéressante composée de Webber, Latrell Sprewell (qui faisait partie du cinq majeur de la NBA en 1994), Chris Mullin (juste après son pic de forme), Rony Seikaly, Avery Johnson et Chris Gatling… Plutôt pas mal, non ? Mais Webber s’en fichait ; il avait une clause de sortie et voulait partir. Embarrassés par son attitude et les histoires de Shawn Kemp, les Warriors l’ont échangé à Washington contre Tom Gugliotta et trois choix de premier tour, ce qui a fait beaucoup de mal à sa carrière.

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Alors, que serait-il arrivé si Orlando avait gardé Webber ?

  • Est-ce que Shaq s’en va après la saison 1996 ? (Impossible à dire.)
  • Webber serait-il devenu pour Shaq ce que Robin est à Batman ? (Peut-être.)
  • Qui le Magic aurait-il ciblé avec sa marge salariale de 1994 en lieu et place de Horace Grant ? (Detlef Schrempf ? Steve Kerr ?)
  • Le Magic serait-il arrivé en finale en 1995 avec Shaq, Webber, Scott, Anderson, Brian Shaw et deux agents libres ? (On peut légitimement le penser.)
  • Aurait-il eu de meilleures chances contre les Rockets de 1995 avec cette équipe ? (Largement.)

Et pendant ce que temps, que devient Penny Hardaway ? Eh bien, il supplée son homonyme Tim dans l’équipe des Warriors précitée à 50 victoires, s’épanouit au sein du système offensif de Nelson avec Sprewell, Mullin et Owens, et entre – peut-être – au Hall of Fame de la NBA.

Webber et Hardaway sont les deux plus grands talents de la NBA qui n’ont jamais atteint leur potentiel pour des raisons difficilement explicables. S’il n’y avait jamais eu cet échange, peut-être que l’un d’entre eux (ou les deux) aurait réussi. Nous les mettrons titulaires dans l’équipe All-Stars de la rubrique « Destins ».


(1) Source : http://www.nba.com

(2) En raison de ce coup du sort, les règles de la loterie ont été modifiées afin que l’équipe la plus mauvaise ait 25 % de chances de remporter le premier choix, et les chances de succès de la moins mauvaise sont passées de 1,6 % à 0,5 %.