#81 : Bobby Dandridge

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Bob_Dandridge

BOBBY DANDRIDGE

13 ans de carrière dont 9 de qualité.
4 fois All-Star.
Parmi les 10 meilleurs joueurs de la NBA en 1979.
Pic de forme de 5 ans en saison régulière : 20 points, 7 rebonds et 3 passes décisives de moyenne.
Pic de forme de 2 ans en play-offs : 22 points, 7 rebonds et 5 passes décisives de moyenne (38 matchs).
Deuxième meilleur joueur d’une équipe championne (Washington Bullets, 1978), de deux équipes vice-championnes (Milwaukee Bucks, 1974, Washington Bullets, 1979), et troisième meilleur joueur d’une équipe championne (Milwaukee Bucks, 1971).
Moyenne en play-offs : 21 points, 8 rebonds et 4 passes décisives (98 matchs).

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Côté pile :

Bobby Dandridge était un ailier dont le jeu faisait oublier la taille et qui n’avait aucun défaut. En 1979, il a eu droit au compliment suivant dans Sports Illustrated : « Dandridge est tout simplement (et, depuis quelques années, tous les joueurs le savent) le joueur le plus complet à son poste. » Dandridge était un croisement entre Caron Butler et Robert Horry : il faisait tous les petits travaux ingrats, jouait alternativement à trois postes, défendait tous les types d’ailier (on parle encore de la fois où il a surclassé Julius Erving au cours des play-offs de 1978) et rentrait régulièrement des paniers monstrueux (comme le tir gagnant malgré une prise à trois dans le Match 7 de la série de 1979 contre les Spurs, qui eut lieu après qu’on l’eut chargé de défendre sur George Gervin, qui montait de plus en plus en régime ; et il a littéralement étouffé « Ice » durant les dernières minutes).

Dandridge était sans conteste le quatrième meilleur ailier des années 70 derrière Erving, Rick Barry et John Havlicek, ainsi qu’une légende de son université (une université entièrement afro-américaine qui réussissait extrêmement bien chez les pros). Le regretté Ralph Wiley a écrit que Hayes et Unseld étaient les joueurs que l’on désigne généralement comme responsables du titre de Washington en 1978, mais que « c’était le jeu poli de Sweet Bobby D. dont les vrais aficionados se rappellent », le comparant à un « soliste de jazz taciturne à la barbe et aux cheveux grisonnants » et ajoutant que Bobby D. « et son jeu poli était à ranger auprès des Sam Jones, Dave Bing, Lou Hudson, Jerry West et Joe Dumars. »

Côté face :

Alors, pourquoi Dandridge n’est-il classé qu’à la 81ème place ? Parce qu’il n’a jamais été le meilleur joueur de son équipe et qu’avec la concurrence qui se bouscule, être l’un des meilleurs role players de l’histoire de la NBA est insuffisant pour le mettre plus haut. Dommage, tout de même. Dandridge mérite mieux que son statut de légende oubliée des années 70. Il n’est toujours pas entré au Hall of Fame, alors qu’il le mérite cent fois. Quelle tristesse.