#86 : Cliff Hagan

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Cliff_Hagan

CLIFF HAGAN

13 ans de carrière dont 7 de qualité.
6 fois All-Star (5 en NBA, 1 en ABA).
Parmi les 10 meilleurs joueurs de la NBA en 1958 et 1959.
Pic de forme de 4 ans en saison régulière : 23 points, 10 rebonds et 4 passes décisives de moyenne.
Deuxième meilleur joueur d’une équipe championne (St. Louis Hawks, 1958) et deux fois vice-championne (1960, 1961).
Play-offs 1958 : 28 points et 11 rebonds de moyenne à 50 % de réussite au tir (11 matchs).
Pic de forme de 5 ans en saison play-offs : 23 points, 10 rebonds et 3 passes décisives de moyenne.

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Côté pile :

Dans les années 50 et 60, Hagan a été un élément précieux d’une équipe de St. Louis alors à son pinacle. Il a démontré sa valeur en play-offs à plusieurs reprises, comme en témoignent les chiffres ci-dessus. Si vous avez joué dix ans dans les années 50 et 60, que vous avez été au top pendant cinq ans, et que vous avez été champion et plusieurs fois finaliste, vous avez vraiment fait une bonne carrière.

Hagan mérite également le respect pour ceci : les Hawks de St. Louis étaient l’une des équipes les plus racistes de l’histoire du sport. Lors de la saison 1961-62, Bob Pettit et Clyde Lovellette, originaires du Sud, ont fait preuve de tellement de mépris à l’égard de Cleo Hill, une légende afro-américaine du basket-ball universitaire, que l’entraîneur Paul Seymour s’est fait remercier pour leur avoir tenu tête. Et Hill a été blackboulé de la ligue. Un autre joueur Noir des Hawks, Lenny Wilkens, était traité de la même manière par ses coéquipiers, sauf par Hagan : d’après les témoignages de l’époque, il était le seul à serrer la main de Wilkens et à le considérer comme un égal. Bien joué, Cliff ! S’il y avait une équipe imaginaire des joueurs blancs que vous auriez aimé avoir comme équipier si vous étiez Noir dans les années 60, Hagan serait sans aucun doute ailier titulaire avec Jack Twyman.

Côté face :

Hagan peut malheureusement pas prétendre à une place supérieure dans notre classement. Outre le fait d’avoir été membre d’une équipe qui a fait un parcours en play-offs injustement ignoré (un titre et trois finales en cinq ans), ce qui l’empêche d’être considéré à sa juste valeur, on ne peut ignorer que Hagan a joué à une époque où tout le monde voyageait en seconde classe, partageait sa chambre avec un colocataire, fumait des cigarettes, buvait du café, se faisait plâtrer après les matchs, ne faisait pas de musculation, mangeait n’importe comment, ne prenait pas soin de soi et se cognait en match comme au rugby. Du coup, il est difficile de le placer plus haut que la 86ème place. Mais avec ses qualités, il méritait sans conteste de figurer dans le top 100. Belle carrière, Cliff !

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