#87 : Mark Price

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Mark_Price

MARK PRICE

12 ans de carrière dont 6 de qualité.
4 fois All-Star.
Parmi les 5 meilleurs joueurs de la NBA en 1993, top 15 en 1989, 1992 et 1994.
Pic de forme de 4 ans en saison régulière : 18 points, 3 rebonds et 8 passes décisives de moyenne, 48 % de réussite au tir, 40 % de réussite à 3 points, 93 % de réussite au lancer-franc.
Pic de forme de 2 ans en play-offs : 16 points, 2 rebonds et 7 passes décisives de moyenne, 47 % de réussite au tir, 34 % de réussite à 3 points, 93 % de réussite au lancer-franc.
Une saison à au moins 40 % à 3 points, 50 % aux tirs et 90 % aux lancers-francs.
Meilleur pourcentage de réussite au lancer-franc de l’histoire de la NBA (90,4 %).

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Côté pile :

Avant Stephen Curry, il y eut Mark Price. Il est assez étonnant de voir à quel point les trajectoires des deux joueurs sont similaires. Ils ont tous les deux été jugés trop petits (1,83 m pour Price, 1,91 m pour Curry) et physiquement trop faibles pour jouer en NBA. Ils ont tous les deux surmonté les obstacles (des chevilles fragiles pour Curry, un manque d’intensité pour Price) et démontré qu’ils avaient leur place au plus haut niveau. Ils ont  tous les deux porté leurs équipes respectives à des sommets inattendus. Peu de joueurs ont été plus efficaces qu’eux en matière de réussite au tir (47 % de réussite au tir en carrière pour Price, l’un des meilleurs pourcentages pour un meneur de jeu « moderne »). En fait, la seule différence – et qui donne peut-être encore du mérite supplémentaire à Price – réside que dans le fait que Curry s’était présenté à la draft avec un certain potentiel, alors que personne ne croyait en Price (il a été drafté en 25ème position par Dallas et transféré à Cleveland dans la foulée).

En dehors des chiffres exceptionnels alignés par Price au cours de ses meilleures années, la première chose à mettre en avant quand on parle de lui est ce qu’il est parvenu à faire avec les Cavaliers. Il a contribué à faire d’eux une puissance à l’Est, au milieu des Bulls de Jordan et des « Bad Boys » de Detroit, et les a amenés à deux matchs de la finale en 1992, en échouant seulement face aux Bulls avec un duo Jordan-Pippen au sommet de sa forme. Price a aussi révolutionné la façon d’attaquer le panier sur pick-and-roll, en se faufilant entre les défenseurs qui montaient rapidement sur le meneur lors de la pose d’écran, rendant leurs tentatives d’interception inefficaces. Il méritait donc bien une place dans ce classement.

Côté face :

Quoique. Aussi bon qu’ait été Price, il y avait vraiment de quoi hésiter avant de le faire entrer dans ce top 100. Le gros problème le concernant, c’est que Price, un peu à l’image les trois joueurs précédents, n’a pas réussi à faire de carrière complète. Il s’est blessé au genou au milieu des années 90, juste après son pic de forme, et n’a finalement jamais récupéré. Les Cavaliers se sont d’ailleurs empressés de le refiler au Bullets, en les entubant au passage (un premier choix de draft contre un joueur lessivé : une véritable affaire !) et Price a tristement quitté la NBA moins de quatre ans plus tard, sans tambours ni trompettes. C’est bien dommage. Il mérite quand même le titre de joueur le plus sous-coté des années 90.

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