#93 : James Harden (provisoire)

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

harden

JAMES HARDEN

CV arrêté à la saison 2016-2017

8 ans de carrière, dont 5 de qualité.
5 fois All-Star.
Parmi les 5 meilleurs joueurs de la NBA de 2014 à 2017, top 10 en 2013.
Sixième homme de l’année en 2012.
Pic de forme de 3 ans en saison régulière : 29 points, 7 rebonds et 9 passes décisives de moyenne.
Pic de forme de 3 ans en play-offs : 25 points, 5 rebonds et 7 passes décisives de moyenne (33 matchs).

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Lors de son arrivée en NBA, rien ne laissait penser que James Harden allait devenir l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Jeune, il ne présente aucune prédisposition ou qualité physique. Plutôt introverti, élevé par une mère célibataire dans un quartier difficile, il apprend le basket seul et s’améliore petit à petit. Au lycée, son entraîneur lui apprend à développer ses qualités et travailler ses points faibles ; il le façonne de façon à faire de lui un joueur « moderne », privilégiant la technique au physique. Doubles-pas, tirs à trois points, lancers-francs, Harden répète inlassablement ses fondamentaux jusqu’à les maîtriser parfaitement. Drafté en 2009 par le Thunder, il remplit d’abord le rôle de sixième homme, puis devient titulaire. Il se révèle si bon qu’il ressent le besoin de s’éloigner des deux autres stars du Thunder, Durant et Westbrook, et rejoint les Rockets en 2012.

Chez les Rockets, Harden explose et s’établit définitivement comme l’un des visages de la NBA. Et quel visage ! Plutôt que de s’intéresser à l’ornement pileux qui le rend reconnaissable entre tous, voyons pourquoi il mérite de figurer dans ce top 100. D’abord, ses qualités de scoreur sont uniques. Il est quasiment inarrêtable en pénétration et quand il n’arrive pas à conclure, il provoque la faute presque à tout coup. Avec ses dribbles croisés et ses feintes de gaucher, il déstabilise les défenseurs comme peu de joueurs avant lui. Il enfile comme des perles les lancers-francs et les tirs à trois points. Et tout cela nuit après nuit, avec une incroyable régularité.

Mais Harden a aussi ses défauts. Le plus gros d’entre eux est sa défense : d’abord correct dans domaine, il a presque totalement cessé de faire des efforts pour se concentrer sur l’attaque, au point d’être souvent la risée de la ligue. Il perd beaucoup de ballons et tire beaucoup trop, de manière parfois très discutable. Et puis, il ne parvient pas à faire gagner son équipe. Du moins, pas encore, même s’il a montré qu’il avait l’étoffe pour le faire.

Cela suffira-t-il à faire de James Harden un top 30 dans ce classement ? Difficile à dire. Harden profite quand même amplement de la direction prise par la ligue aujourd’hui, qui favorise l’attaque au détriment de la défense. S’il avait joué dans les années 90, les choses auraient été très différentes. Et ça, ça compte quand même pour quelque chose, malgré toutes ses qualités. Attendons de voir comment les choses vont évoluer pour lui assurer une bonne place dans ce classement.