#95 : Derrick Rose (provisoire)

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

Derrick_Rose

DERRICK ROSE

CV arrêté à la saison 2016-2017

8 ans de carrière, dont 3 de qualité.
3 fois All-Star.
Parmi les 5 meilleurs joueurs de la NBA en 2011 et 2012, top 10 en 2010.
Rookie de l’année en 2009.
MVP 2011.
Pic de forme de 2 ans en saison régulière : 23 points, 4 rebonds et 7 passes décisives de moyenne.
Pic de forme de 2 ans en play-offs : 27 points, 4 rebonds et 7 passes décisives de moyenne (21 matchs).

*****

Quelle tristesse quand on pense à ce qu’aurait pu être la carrière de Derrick Rose… Aucun jeune joueur n’a atteint les sommets aussi vite. Aucun rookie n’a jamais pénétré dans la raquette et claqué des dunks aussi monstrueux. Aucun joueur n’avait réussi à faire autant décoller la franchise de Chicago depuis la retraite de Michael Jordan. Avec Rose, les Bulls sont sortis des profondeurs du classement, ont atteint les play-offs l’année de son arrivée, et perdu de justesse contre les futurs champions (défaite 3-4 contre les Celtics). Deux ans plus tard, Rose devenait le plus jeune MVP de tous les temps après une saison sensationnelle. À 22 ans seulement, il était au pinacle de la NBA, et tout le monde se demandait où il allait s’arrêter.

La chute a été dure. Très dure. Le jeu ultra-physique de Rose était trop exigeant pour son corps. Après une série de petites blessures, son genou cède en 2012 lors d’une rencontre de play-offs. Un événement tragique et d’autant plus rageant que le match était plié. Rose n’en récupérera jamais. Il retarde son retour et ne joue que dix matches lors de la saison 2013-2014, avant de se blesser à nouveau. S’ensuivent deux ans de galère. Le niveau de jeu de Rose est toujours correct, mais il est à des années-lumière de celui qu’il était. Il passe chez les Knicks, puis chez les Cavaliers, où il est payé au salaire minimum. Après seize matches, il est envoyé au Jazz et immédiatement coupé. Dégoûté, Rose songe à prendre sa retraite, à 29 ans seulement. Mais Tom Thibodeau lui donne sa chance aux Minnesota Timberwolves. Depuis, Rose a semblé retrouver le plaisir de jouer au basket. Il ne sera plus jamais le joueur qu’il a été. Mais il paraît épanoui. Enfin.

À l’heure actuelle, il est difficile de savoir quel sera l’héritage de Rose à la fin de sa carrière. Il aurait pu faire partie des vingt meilleurs joueurs de l’histoire. Ce ne sera pas le cas, on peut l’affirmer avec certitude. Mais pendant trois ans, Rose a survolé la ligue comme personne avant lui. Et ces trois années à elles seules méritent une place dans ce top 100. Même si elle se trouve parmi les dernières.