#78 : Dan Issel

Pour comprendre la façon dont les joueurs ont été classés, merci de consulter cet article.

Le portrait de chaque joueur se divise en trois parties : le C.V. (qui résume le palmarès et les accomplissements du joueur), le côté pile (ses qualités) et le côté face (ses défauts).

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DAN ISSEL

15 ans de carrière dont 13 de qualité.
7 fois All-Star (1 en NBA, 6 en ABA).
Parmi les 5 meilleurs joueurs de l’ABA en 1972, top 10 ABA en 1971, 1973, 1974, 1975 et 1976.
Pic de forme de 3 ans en saison régulière : 29 points, 11 rebonds et 2 passes décisives de moyenne.
Une fois meilleur marqueur de la saison en ABA.
Play-offs ABA : 24 points, 11 rebonds et 2 passes décisives de moyenne (80 matchs).
Deuxième meilleur joueur d’une équipe championne ABA (Kentucky Colonels, 1975).
Plus de 25 000 points et 10 000 rebonds en carrière.

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Côté face :

Entre Dan Issel et Artis Gilmore, qui était le meilleur ? On peut hésiter entre les deux pour les deux prochaines places, sachant que les deux ont eu des carrières plus ou moins similaires. Mais on ne peut pas mettre Issel avant Gilmore, et voici pourquoi : après le titre ABA obtenu par Kentucky en 1975, les Colonels avaient besoin d’échanger un big guy (Gilmore ou Issel) pour économiser de l’argent. Qui ont-ils gardé ? Gilmore. Pas besoin d’en dire plus. Issel était l’un des joueurs les plus effrayants du basket-ball professionnel parce qu’il lui manquait les quatre dents de devant ; il a été très bon pendant six saisons en ABA, mais n’a été qu’une fois All-Star NBA après la fusion. C’est un peu révélateur.

Côté pile :

Pourtant, il y a des choses à dire sur un pivot jouant dans le périmètre, qui ne manquait aucun match et donnait chaque soir à son équipe de 19 à 25 points et de 8 à 11 rebonds, avec une moyenne de 29,9 points en tant que rookie en 1971, et de 19,8 points après quatorze ans de carrière en 1984. On ne peut pas reprocher à Issel le manque de succès de son équipe en play-offs NBA, parce que les Nuggets étaient à deux matchs d’atteindre la finale en 1978 (défaite face à Seattle), avant de s’effondrer à cause des problèmes de drogue de David Thompson et du trade le plus stupide de l’histoire de la NBA : Bobby Jones contre George McGinnis. Ce type d’échange se pratiquait régulièrement dans les années 70 et 80 : une équipe décidait bêtement d’échanger son joueur le plus complet contre une star surévaluée dont le nom allait pouvoir faire vendre des billets. De nos jours, les équipes attendent simplement que la star surévaluée devienne agent libre, puis ils lui donnent un salaire beaucoup trop élevé et bouchent complètement leur espace salarial. En NBA, on appelle ça le progrès.