Top 10 des caractéristiques uniques de la NBA

On peut dire ce qu’on veut sur la NBA, mais elle se distingue (dans le bon sens du terme) de tous les autres sports professionnels par plusieurs caractéristiques. Voici le top 10 des plus marquantes.

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10. Les masques de protection

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Aucun autre sport (ou presque) ne propose aux joueurs victimes de fracture au nez le masque de protection popularisé par Rip Hamilton. Ce qui est curieux, c’est que les joueurs, qui se soucient énormément de leur apparence et de leurs chaussures, n’ont jamais cherché à les mettre à la mode ou à les embellir, se contentant de masques en plastique simples et insipides. Ne devraient-ils pas les décorer comme les gardiens de hockey, ou essayer de porter un masque intimidant à la Hannibal Lecter lors d’un grand match des play-offs ? Et pourquoi ne pas s’en servir comme support publicitaire (en y mettant par exemple le logo de Nike) ?


 

9. La draft

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Le système de draft existe dans plusieurs ligues sportives nord-américaines, mais la draft NBA est unique en son genre. D’abord, elle a plus d’importance que n’importe quelle autre, sachant que sélectionner le bon joueur peut complètement renverser le destin d’une franchise, ce qui n’arrive pas en football américain, par exemple. Ensuite, la draft NBA est follement divertissante, même si les choses se sont tassées ces dernières années lorsque les agents et les responsables des relations publiques se sont rendus compte qu’il n’était pas nécessaire qu’un joueur vienne à la draft habillé comme un proxénète, ou que ce n’était peut-être pas une bonne idée d’étreindre le commissionnaire en collant ses parties génitales aux siennes après avoir été choisi.

Et ne parlons pas du comique involontaire de la différence de taille entre les joueurs et le commissionnaire (même si elle est beaucoup moins marquée depuis l’arrivée d’Adam Silver et de son 1,90 m aux commandes de la NBA).


 

8. Le commissionnaire

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Le commissionnaire, justement. Parlons-en. En NBA, le commissionnaire est plus important que n’importe où ailleurs. David Stern (à égalité avec Pete Rozelle, en NFL) a été le commissionnaire à la personnalité plus dominante. Il a toujours gardé le contrôle total de sa ligue, et a gagné une telle puissance et une telle importance qu’on peut se demander s’il n’a pas effectivement truqué certains matchs ou banni de grandes stars sans le dire à personne. Tout comme il n’y aura jamais un autre Magic, Michael ou Larry, il n’y aura jamais un autre David Stern.

Une anecdote concernant Stern qui résume tout : il a retardé le 30ème choix de la draft 2008 pendant quatre minutes pour assaisonner les journalistes d’ESPN qui colportaient des rumeurs sur les prétendus problèmes aux reins de Darrell Arthur, a lâché une centaine de jurons, a effrayé tout le monde, puis s’est tranquillement repris et a annoncé le choix de Boston. Cet homme est sans égal.


 

7. L’apparence des joueurs

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En NBA, elle est unique. D’abord, à cause des tatouages. Il y a des tonnes et des tonnes de tatouages. Nulle part ailleurs, on ne se demande : « Je me demande ce que veulent dire ces caractères chinois », ou bien : « C’est bien la tête de Notorious BIG sur le bras droit du meneur ? » En même temps que le programme du match, les équipes jouant à domicile devraient distribuer un document expliquant l’origine des tatouages de chaque joueur des deux équipes (avec photos à l’appui). Ne me dites pas que vous ne liriez pas ça pendant les temps morts. Ensuite, par un phénomène unique en NBA, un joueur qui change de club paraît radicalement différent dans son nouveau maillot. Parfois, on dirait qu’il vient de renaître, parfois, c’est comme s’il avait finalement trouvé la couleur et le style qui lui convient, parfois, il est complètement grotesque, et dans de rares cas, le maillot lui donne l’air plus lent, plus gros et moins athlétique (comme Shaq quand il a rejoint les Suns).

Quand Kwame Brown a été échangé aux Lakers, il était magnifique dans sa nouvelle tenue : ses bras paraissaient plus longs, il avait l’air plus imposant et il se comportait différemment. On aurait pu croire qu’il s’était transformé en Jermaine O’Neal. Mais en matière de talent, rien n’avait changé ; il avait juste troqué son maillot des Wizards contre un maillot des Lakers. Et ça s’est tout de suite vu. Pourtant, lors des premiers matchs des Lakers, il avait eu l’air sacrément bon. Dommage que certains acteurs, politiciens ou chanteurs ne sont pas affectés de la même façon !


 

6. Le côté « black »

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La culture afro-américaine est très présente en basket, si bien que l’on assiste à des phénomènes assez amusants. Les joueurs étrangers arrivent en NBA avec des accents très prononcés, qui prennent un couleur hip-hop après quelques saisons à force de côtoyer des Noirs. Detlef Schrempf en était l’exemple parfait ; vers le milieu de sa carrière, il parlait comme les Allemands dans Beerfest croisés avec le Wu-Tang Clan. Dommage qu’Arnold Schwarzenegger ne se soit pas entraîné dans une salle de sport composée uniquement d’afro-américains dans les années 70 ; on aurait vraiment pu assister à quelque chose de spécial.

Il y a aussi un phénomène encore plus étrange que le syndrome Detlef : pour des raisons qui demeurent obscures, la NBA pousse certains journalistes à écrire des colonnes ou des articles NBA dans un style « black ». C’est, sans contestation possible, la pire tendance journalistique de ces vingt dernières années, avec le blog en direct. C’est quoi, l’idée ? « Il y a beaucoup de joueurs noirs dans ce sport, donc, je dois donner à ma prose une couleur plus urbaine » ? Franchement, vous trouvez ça logique ? Tu captes ? Carrément. Trop de la balle, ce que j’écris, yo ! T’as vu.


 

5. Les statistiques

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Dans aucun autre sport, les statistiques ne sont plus simples et plus révélatrices : il y a les points, les rebonds, les interceptions, les contres, les passes décisives, les lancers francs, le pourcentage de réussite, les paniers à trois points et les pertes de balle. Ces dix dernières années, une flopée de statisticiens fous inspirés par la révolution ayant eu lieu en base-ball ont créé une variété de statistiques alambiquées, mais en fait, on peut déterminer l’efficacité de presque n’importe quel joueur en examinant une feuille statistique de NBA. Depuis 1973, les box scores se trompent rarement, bien que quelques statistiques subtiles pourraient être créées pour rendre les choses encore meilleures. Mais on en reparlera.


 

4. Le code vestimentaire

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En NBA, les joueurs blessés doivent respecter un code vestimentaire précis. Après une période d’adaptation, nous avons pu voir des types sans aucune classe habillés chic sauter sur le terrain après les temps morts pour frapper leur poitrine avec les autres joueurs ou leur taper dans la main (Walter Herrmann, Brian Scalabrine, Scot Pollard). Y a-t-il un autre endroit où l’on peut voir une veste en cuir à 2 000 $ tachée de sueur après un coup de poitrine ? La réponse est non.


 

3. Les animations en cours de match

Miami Heat vs Milwaukee Bucks

D’abord, il y a les cheerleaders. Même si, au vu de la tendance générale, elles semblent être appelées à disparaître (comme c’est déjà le cas dans certaines franchises), elles sont difficiles à oublier quand on les a vues, pour une raison simple : elles sont habillées comme des prostituées et dansent comme des strip-teaseuses. Ensuite, à la mi-temps des matchs en NBA, des fans descendent parfois des tribunes et tentent de marquer un panier depuis le milieu du terrain pour gagner une voiture, de l’argent ou ce qu’on leur propose. Quel autre sport permet aux fans de faire partie de l’action comme ça ? Bien sûr, ceux qui sont désignés se ratent tout le temps à cause de la règle peu connue selon laquelle seules des personnes chétives, des femmes ou des gens d’un poids supérieur à trois cents kilos sont choisis pour tirer depuis le milieu du terrain, mais c’est un moment excitant.


 

2. Les sièges au bord du terrain

Memphis Grizzlies v Milwaukee Bucks

En NBA, il y a des sièges au bord du terrain. Ces places sont difficiles à obtenir sans connaître les bonnes personnes, ou si vous êtes capable d’aligner un nombre à six chiffres pour payer votre abonnement annuel. Quand vous vous y trouvez, on peut dire d’une certaine façon que vous avez réussi dans la vie, même si les personnes assises dans les sièges normaux vous regardent de travers. (C’est la même chose que d’aller s’asseoir en première classe et de regarder tous ceux qui se dirigent vers la deuxième classe vous jauger avec dégoût, multiplié par cinquante.)

Ces places sont aussi et surtout les meilleures places possibles de n’importe quel sport. Vous êtes juste à côté du terrain, vous entendez toutes les directives, tous les jurons, toutes les plaisanteries, toutes les insultes ou toutes les moqueries, et si vous avez la chance d’être assis juste à côté de l’un des bancs, vous pouvez entendre discuter stratégie quand les joueurs se regroupent. Aucun autre sport n’offre à ses fans une expérience de ce genre. Les douze sièges entre les deux bancs (six de chaque côté de la ligne médiane, ou, comme on les appelle communément, les sièges Nicholson) sont probablement les meilleurs sièges de l’ensemble des sports professionnels.


 

1. Le MVP

NBA: Stephen Curry MVP Press Conference

En NBA, le trophée de « Most Valuable Player » est celui qui a le plus de valeur et de signification. Les raisons en seront expliquées en détail dans le dossier à venir.


 

Source photos : http://www.nba.com